mercredi 17 décembre 2008

La prostitution africaine en Europe

C'est Inimaginable !!!

Veuillez écouter la vidéo jusqu'à la fin:

http://www.thotep.com/article.php3?id_article=57

La Françafrique, le capitalisme néo-libéral, l'aliénation culturelle et l'Impérialisme spirituelle, contribuent à la dilapition des ressources humaines et naturelles de Kemet. Les descendants de Sa-Ousir subissent de façon foudroyante le cynisme, la violence et la chosification de l'être, modèles de gestion et d'échelle des valeurs qui sont les fondements des sociétés dans les steppes eurasiatiques c'est-à-dire des sociétés à structure Patriarcale et nomadique. L'extraversion et le transfert forcé de ces schèmes via l'aliénation culturelle, dans les sociétés égypto-nubiennes c'est-à-dire à structure Matriarcale et sédentaire, entraîne une perte de la Maât(Justice-Vérité). Dès lors, On assiste a une "fusion" des deux sociétés. La phagocytaire et la désagrégation de la société égypto-nubienne a comme corrolaire " l'innervation et la vascularisation'' de la société indo-européenne. Les besoins en matière première doivent être assurés par kemet. Kemet doit consommer ce qu'elle ne produire pas. Kemet doit produire ce qu'elle ne consomme pas. Kemet doit assouvir aux instincts libidineux de la descendance de Napoléon, de Louis XIV, du Comte Arthur de Gobineau(l'ancêtre idéologique du nazisme, de l'esclavage et de la traite des kamites), de François Mitterrand, du Général De Gaulle, du trés Honorable Pape Nicolas V, de Hitler,... Kemet doit assure et protéger la surconsommation et le gaspillage de la très "civilisée société" eurasiatique. Kemet doit assurer le sale boulot que Napoléon et les siens réservent aux damnés de la terre.Que dire:"battre un nègre c'est le nourrir'', "l'odeur du nègre ça fait pousser la canne à sucre", "le nègre est doué d'une mentalité prélogique", "le nègre est porteur des gènes démunis de l'intelligence", "il faut les nettoyer au karcher", "L'afrique n'est pas suffissamment rentrée dans l'histoire".
L'imaginaire coloniale persiste avec acuité. On est passé du colonialisme leucoderme au colonialisme mélanoderme, la plus pervertie des colonialismes en ce sens qu'elle accentue le substratum répressif du premier et donne aux soumis une illusion de la lumen des lumines, une illusion de liberté retrouvée.Ainsi donc, ils peuvent somnoler en toute quiétude sous l'effet de l'anesthésie générale(aliénation culturelle) aimablement inoculée par quatre siècle de baptême dans le catholicisme judéo-chrétienne et l'islam de Mohammet, un demi siècle de françafrique et un renouvellement du contrat social par l'économie néo-libérale avec le baptême du Fond de Misère Intégré, de la Banque mondiale, de l'Organisation Mondiale du Cynisme, des Institutions Illuminatistes, etc.
Mais, comment se construit l'imaginaire coloniale? Haru Akhty, Maweeja Nnangila, Amon-Râ, Aset(Isis), Dissumba; par leur Souffle et leur Double, m'indiquent avec précision que la société qu'ils ont fasconnée et qui a civilisé le monde durant près de 10 mille ans, se désagrège è cause de:
-l'impérialisme spirituelle,
-l'aliénation culturelle,
-la Françafrique,
-la répression monétaire et les servitudes du Pacte Colonial,
-la dette odieuse,
-la grande corruption des élites kamites et les paradis fiscaux et judiciares,
-la banque Cleasrtream à Luxembourg,
-les détournements des fonds publics(avec la complicité des dirigeants des États indo-européens),
-le refus de la création des Biens Publics à l'échelle Mondiale,
-la désinformation de la société civile indo-européenne,
-etc.
1. L'impérialisme spirituelle
Le symbole de la puissance des kamites est matérialisé par la Croix ANKH(Vie, Santé, Force!). C'est le symbole de sa religion, de sa spiritualité et de sa Philosophie. Il permet aux égyptiens d'entrer en contact avec HERU AKHTY par une élevant sur les Plans Supérieures. C'est le symbole de la Vie, la clé de l'immortalité, la source des Inspirations et du Seba(Sagesse).
Depuis l'envahissement de kemet suivi plus tard de la destruction des Temples Chrétiens par le roi grec Théodore Ier en 590 après J.C, les kamites ont tourné le dos aux égrégores qui assurent leur protection autrefois. Dès lors, quel que soit le projet dit de "développement", c'est l'échec et la désolation qui s'ensuivent.Tant que les kamites ne prendront pas la résolution de réciter à nouveau les prières qui ont permis à leurs ancêtres d'édifier la plus brillante des civilisations, la Matrie Nourricière de l'Humanité sera toujours et encore pervertie. La voie de Rê bourdonne dans les oreilles de la nouvelle générations consciente. La voie de Sa-Ousir émet les cris de désolation. La voie de Amon demande la rupture des barrières érigés sur ses Terres depuis la Conférence de Berlin du 26 février 1885.
La déesse Isis exige qu'on lui offre des offrandes dans les Temples comme jadis(Per-Ankh), comme dans les Temples de Memphis, de Thèbes, d'Héliopolis, d'Hermopolitaine. Isis demande que sa descendance bénéficie des mêmes chance de Survie et d'Immortalité comme son époux et frère Sa-Ousir, à travers les Cultes Initiatiques. Maweeja Nnangila, Po-Tolo, Lobè, Manman Dlo, Zanahary, demandent que sa descendance acquière ANKH à travers les Eaux Abyssales et Primordiales du Nil.
Le Révérand Père Engelbert Mveng propose la création d'un Concile Négro-africain enraciné dans les religions d'Isis et d'Osiris de l'Egypte pharaonique:
"La tradition africaine possède des formes de vie consacrée institutionnalisées: Elle sont mal connues, peu étudiées. Elles plongent leurs racines dans la plus haute antiquité. Leur modèle le plus ancien est le culte d'Isis et d'Osiris pratiqué depuis des temps immémoriaux dans l'Egypte pharaonique, et dont l'origine est authentiquement négro- africaine. Le mythe raconte qu'au commencement le Principe-Père, Geb (la Terre), et le Principe-Mère, Nut (le Ciel) s'unirent et mirent au monde quatre enfants : deux garçons et deux filles. Les deux garçons étaient Osiris et Seth et les deux filles, Isis et Nephtys. Ces enfants formèrent deux couples, d'un coté Isis et Osiris, de l'autre Seth et Nephtys. Les premiers forment le couple du bien, de la lumière, de la vie, de l'amour ; les seconds forment le couple du mal, des ténèbres, de la mort, de la haine. Ces deux couples sont en perpétuel conflit. Le mythe ajoute qu'Osiris, l'aîné, était noir, grand de taille et beau. Il connaissait la danse, la musique, tous les arts et le secret de guérir les maladies. Il parcourait le monde pour civiliser et soulager les hommes en les libérant de tous les maux. Devenu successeur de son père comme roi, il attira la jalousie de Seth et de Nephtys qui le mirent à mort, coupant son corps en petits morceaux et le jetant à la mer. Isis, soeur d'Osiris, décide alors de récupérer tous les morceaux du corps de son frère. Elle parcourt le monde, ramasse les morceaux un à un, reconstitue le corps de son frère, et grâce à des prières et à des incantations magiques, son amour ramène Osiris. Pour offrir la même chance à d'autres hommes, elle fonde alors le culte initiatique d'Isis et d'Osiris. Dans ce culte, l'initié doit reproduire la vie, les souffrances, la passion, la mort et la résurrection d'Osiris. Il doit s'identifier à Osiris, devenir Osiris.

Le plus ancien culte initiatique connu comporte ainsi un plan simple en trois étapes :

a. La révélation et l'apprentissage des mystères d'Osiris, c'est l'étape de la gnose,
b. La reproduction de la passion et de la mort d'Osiris,
c. Le retour à une vie nouvelle et l'accès à l'immortalité par identification à Osiris.

Ce plan, faut-il le dire, se retrouve dans tous les cultes initiatiques africains.
La signification profonde des rites d'initiation, en Afrique, n'apparaît pas clairement dans l'abondance littérature que l'ethnologie occidentale a consacrée à ce sujet. Presque la totalité des auteurs n'y voient que des rites de passage et des écoles d'entraînement militaire et d'intégration sociale pour les classes d'âge." (1)
2. La Françafrique
À l'avénement de la Ve République française en 1958, le Général De Gaulle a été forcé par la révolution des peuples colonisés, à leur octroyer une indépendance factice. Il chargea son premier ministre Jacques Foccart de maintenir les États nouvellement "indépendants" dans une dépndance par des réseaux occultes, la création du franc CFA(Colonies Françaises d'Afrique) le 25 décembre 1945, la création de la Francophonie, l'appropriation des richesses naturelles par les multinationales françaises, la corruption des élites, la falsification suivi de la négation et du plagiat des Humanités Classiques Africaines, et par la signature d'un Pacte Colonial. La prostitution professionnalisée des Africaines en Europe, la désagrégation lente et progression des pays d'Afrique francophone est donc une conséquence logique de l'imbrication de tous ces facteurs.

Professeur Jean-François Médard affirme:

"Je constate que la plupart des systèmes politiques africains qui ont connu une stabilité ont été construit autours d’un homme .On peut parler du « système Houphouët » en Côte d’Ivoire, du « système Kenyatta » au Kenya et du « système Bongo » au Gabon .Comme l’on peut parler des systèmes locaux de pouvoir personnel autours des grandes villes. Je viens de Bordeaux où nous avons connu pendant longtemps le « système Chaban ». J’ai d’ailleurs travaillé sur ces derniers avant d’aborder le régime africain, ce qui a été une très bonne passerelle. C’est un système de pouvoir personnel que j’aborde à partir de travaux d’un grand sociologue Allemand, Marx Weber. Il a travaillé sur les Mérovingiens, les Chinois,…et non sur l’Afrique. Mais il a élaboré la notion de patrimonialisme et de domination patrimoniale, type traditionnel de domination. Cette domination patrimoniale se caractérise par le fait qu’il s’agit d’un système politique différencié dans la mesure où un chef commande à des personnes qui ne sont pas ses parents. Cependant, la logique du pouvoir repose sur la confusion du public et du privé, le chef patrimonial gouvernant son royaume comme une propriété privée. Ce "patrimonialisme" peut être transposé dans le contexte africain. Je parle alors de "néo-patrimonialisme" parce qu’il ne s’agit pas d’un système de pouvoir traditionnel. C’est un système qui, formellement, comprend un Etat comme le nôtre, avec des tribunaux, des administrations et des lois. Mais les agents de l’Etat privatisent leurs fonctions, du sommet à la base, ce qui conduit à la patrimonialisation d’un Etat bureaucratique.

Le système patrimonial se caractérise par deux éléments :

1) la personnalisation du pouvoir

Non seulement parce qu’il s’agit d’un pouvoir personnel (contrôlé par un individu et structuré autour de celui-ci), mais aussi parce que toutes les relations politiques sont personnalisées. Il n’existe pas de relations abstraites à l’Etat, il est question de relations d’amitié, de clientélisme et de népotisme: tout un tissu de relations personnelles irriguent et font fonctionner le système de pouvoir.

2) La confusion du pouvoir et de la richesse

Les ressources économiques et politiques sont interchangeables, et c’est l’accès au politique qui ouvre celui à l’économique. La clé est de contrôlée le pouvoir politique,ce qui conduit à l’accumulation et la richesse. Il existe ensuite une interaction entre les deux types de ressources mais,dans le contexte africain,où il n’existe ni développement économique ni bourgeoisie, c’est évidemment la classe politique au pouvoir qui a l’accès direct aux ressources économiques .L’enjeu fondamental de la lutte politique consiste non seulement dans les positions de pouvoir,mais aussi de l’accumulation. Ceci s’applique à mon avis parfaitement au cas du système politique gabonais,avec des nuances. Il faut d’abord tenir compte du fait ce que tout le monde sait que le Gabon est un pays minier et non agricole,ce qui concerne en particulier le pétrole. C’est donc un Etat rentier, la base économique de l’Etat reposant sur la rente minière et non sur la production et le travail.

Le système est différent en Côte d’Ivoire. Si Félix Houphouët-boigny prélevait sa quote-part par le biais de caisse de stabilisation, la croissance de la Côte d’Ivoire reposait sur sa mise en valeur économique et le travail de la population. C’est un élément important,car nous constatons que les Etat miniers sont plus naturellement enclin à la corruption et la prédation que les Etat non miniers avec une exception, cependant: le Botswana, Etat minier fondé sur lez diamant,que sa classe dirigeante a su gérer en investissant dans le développement.

Nous nous trouvons dans le cas du Gabon, en face d’un système politique où le Président est véritablement le propriétaire de l’Etat .Il gère donc son pays comme il gère sa propriété privée. Le problème fondamental d’un chef d’Etat Africain dans un contexte extrêmement contraignant, est la survie politique. Pour survivre, lorsque l’on ne bénéficie pas d’une légitimité intrinsèque, le pouvoir doit s’appuyer sur certains ressorts. Au Gabon, le ressort essentiel est la redistribution à laquelle M. Bongo fait d’ailleurs allusion de façon intéressante dans son ouvrage. En effet, si l’on veut solidifier son pouvoir et se créer des soutiens, il faut se créer des clients. C’est là que réside tout l’art politique.

Il faut d’abord extraire les ressources (ce qui n’est pas difficile dans la mesure le pouvoir politique les contrôle) puis les redistribuer, car sinon on scie la branche sur laquelle on est assis, ce qui pose des problèmes d’instabilité politique. Les chefs d’Etat Africains qui ont duré sont ceux qui ont su redistribuer. Cependant, il ne s’agit pas de redistribuer en fonction d’une loi générale applicable à tous, car tout est basé sur le favoritisme à travers le jeu de la grâce et de la disgrâce. On arrive en faisant tourner la distribution, à contrôler le pays, puisque les personnes qui bénéficient à un moment donné d’une faveur en sont reconnaissantes et tirent une obligation loyauté. Quand elles perdent cette faveur, car il faut bien en faire profiter d’autres, elles se soumettent encore davantage, au lieu de se rebeller, en espérant que la prochaine elle sera plus importante. Tout le jeu repose sur l’extraction, et une redistribution de type clientéliste.

Je fais une distinction entre deux systèmes politiques : ceux qui fonctionnent selon un mode de régulation patrimonial ou "Patrimonialisme rationalisé", et ceux qui arrivent à survivre par la redistribution. Le Gabon appartient à la première catégorie, il se rapproche en cela des systèmes camerounais, kenyan, ivoirien, etc. A l’autre pôle, existent des systèmes qui ne se préoccupent pas de la survie à court terme et se montrent beaucoup plus violents Ils ont recours à l’extorsion et à la prédation violente directe, ce qui fait référence aux cas les plus extrêmes et les plus sanglants de systèmes politiques africains, et aux "seigneurs de la guerre". Dans ce cas, le pouvoir politique cherche à contrôler directement les mines, à en extraire les ressources en à s’enrichir sue cette base. Le Gabon s’inscrit plutôt dans ce que j’appelle le "patrimonialisme rationalisé". C’est grosso modo mon analyse du système gabonais dans sa dimension interne, une autre de ses caractéristique étant la dimension externe : il s’agit non seulement entre le chef et se sujets mais aussi entre le Gabon et la France.

J’en viens à l’idée de:"Françafrique". Ce terme a été repris par M. Verschave, mais je l’assume totalement En effet, seulement c’est une belle image (on retrouve le mot fric dans Françafrique), mais aussi un véritable concept. C’est la meilleure expression permettent de caractériser le tissu très particulier de relations qui s’est créé entre la France et les pays Africains qui sont ses anciennes colonies voire avec d’autres.

La Fançafrique est un concept original. Il n’existe pas d’"angloafrique" ou de "belgioafrique". En ce sens, le type de relations entre la France et les pays Africains de la Françafrique illustre parfaitement l’expression de "néocolonialisme" dont il a à mon sens été abusé. Le néocolonialisme repose sur un tissu d’échanges complètement mélangé. Nous pouvons tout d’abord l’analyser en terme de relations de clientèle qui, normalement s’appliquent aux relations entre individus inégaux contrôlant des ressources inégales, et qui les lient de façon affectifs sur la base d’échange de services .On ne devrait pas, dans le cas de relations entre Etats, parler de relations de clientèle puisque les Etats sont censés être des abstractions. Mais c’est différent dans le contexte franco-africain, les relations entre la France et ses anciennes colonies ne sont pas des relations entre des Etats comme les autres.

On peut parler de clientélisme franco-africain à double titre, tout d’abord étant donné le nature de l’échange et ensuite par rapport à la personnalisation de celui-ci .Il s’agit d’un échange entre inégaux, avec d’une part le patron, qui contrôle des ressources critiques pour le client et d’autre part le client qui a inversement besoin de ce patron pour sa survie .C’est sur cette base que des échanges de services de toute nature vont se créer.

Les Etats Français et Africain sont enracinés dans un tissu de relations interpersonnelles qui lient les membres des classes dirigeantes et des élites à la fois politiques et économiques,de nos pays respectifs .C’est très caractéristique aujourd’hui,lorsqu’on constate les relations amicales qu’Omar Bongo entretien avec des membres de notre classe dirigeante Toute la Françafrique a été fondée sur des relations amicales, avec des échanges sociaux entre les membres de nos classes dirigeantes .Sa principale caractéristique est,selon moi le mélange des genres,à travers des échanges personnels privés et amicaux mais aussi publics. C’est le rapport entre les Etats qui est en question, car les relations d’amitié sont instrumentalisées au profit de relations d’Etat et inversement. Il s’agit aussi d’échanges politiques et économiques mélangés .En effet, Omar Bongo passe pour financier tous les partis français, ce qui indiquerait que les Français sont corrompus, mais dans d’autres cas c’est l’inverse .On ne peut pas distinguer les corrupteurs des corrompus, car cela joue dans les deux sens. Enfin, un leader africain est fragile et a besoin de protection .C’est la raison pour laquelle la France remplit un rôle de protecteur à la fois militaire, politique et économique.

En 1960, le général De Gaulle a été obligé d’accorder l’indépendance, instaurant une nouvelle légalité internationale formelle. En même temps, il chargeait son bras droit, Jacques Foccart (homme de l’ombre de gaullisme, Jacques Foccart est l’ancêtre les réseaux franco-africains depuis l’Indépendance. Secrétaire général de l’Elysée sous la présidence du général le Gaulle, chargé du domaine réservé Afrique et Services, puis conseiller personnel pour l’Afrique de Georges Pompidou, il est devenu le conseiller personnel de Chirac à Matignon de 1986-1988 puis à l’Elysée, de mai 1995 jusqu’à sa mort en 1997), de faire exactement l’inverse pour des raisons stratégiques c’est-à-dire de maintenir la dépendance d’un certain nombre de pays. Il l’a fait en sélectionnant des chefs d’Etat amis par la guerre civile (comme au Cameroun, une guerre épouvantable qui a fait entre 100 000 et 400 000 morts), par l’élimination physique comme celle de Sylvanus Olympio au Togo (premier Président élu du Togo indépendant, il a été assassiné le 12 janvier 1963 par le feu Etienne Gnassingbé Eyadéma) ou du Centrafricain Barthélemy Boganda, disparu dans un accident d’avion, ou par la fraude électorale massive. Avec ces chefs d’Etat amis à la France, ont pu être maintenus les « intérêts de la France », moyennant une omniprésence des services secrets et la mise ne place de financements parallèles, comme ceux que l’on voit aujourd’hui émerger dans l’affaire Elf. C’est comme dans un iceberg : la réalité la plus profonde est fort différente de l’apparence. Quand vous voulez gérer une dépendance et que vous proclamez une indépendance, cette gestion se fait forcément avec des moyens illégaux, occultes."(2)


3. La répression monétaire de l'Afrique et les Servitudes du Pacte colonial


Le 25 décembre 1945, la France crée le franc CFA (Colonies Françaises d'Afrique) avec comme colloraire la création des Comptes d'opération, véritable goulot d'étranglement des États nouvellement "indépendants". D'après l'État français, étant donné la fragilité économique des "jeunes" États, il faut leur imposer une monnaie puis "garantir et protéger" sa convertibilité par le Trésor Public français. Pour cela, les tranxactions internationales ne peuvent s'effectuer que par rapport au franc français, actuellement par l'euro. Il donc question pour ces États de déposé dans les Comptes d'Opérations dans le Trésor Public françai, 50% des avoirs internationaux. Par exemple, si le Cameroun vend son café au USA pour un montant de 2 millions de dollars US, 1 million sera prélévé automatiquement et déposé dans les dits comptes. Le Trésor Public français place cette somme dans une banque française telle que BNP Paris, ce qui génère des intérêts. Lorsque le Cameroun sollicite une "aide publique au développement" de l'État français, ce dernier prélève les intérêts générés par 1 million de dollars US placé à BNP Paribas qu'il remet au Cameroun sous forme de prêt remboursable et rééchelonnable. On est dans un cycle infernal, cynique et vicieux de double dupperie monétaire. Les roitelets nègres(peau noir masque blanc) ont donc pris la désicion de refuser l'indépendance monétaire de l'Afrique francophone, de conférer à leur maître français le destin haut combien tragique de leur peuple.Cette situation catastrophique prive les États francophones d'importants moyens financiers pouvant servir aux besoins sociaux de base. Il s'ensuit une paupérisation chronique, voulue, entretenue et criminelle.
Nicolas Agbohou, célèbre économiste kamite originaire de la Côte d'Ivoire nous dresse le portrait de cette situation dans un célèbre ouvrage intitulé: Le franc CFA et l'Euro contre l'Afrique aux Édition Solidarité Mondiale. Un livre à lire absolument.
Consulter également la vidéo au site web suivant:
Je recommande également la lecture du livre de Joseph Tchundjang Pouemi intitulé: Monnaie, servitude et Liberté. La répression monétaire de l'Afrique, Édition j.a, mai 1979.
D'après Lénine:
"Il n'ya pas de moyens plus subtils, plus sûr de miner les bases existantes de la société que de vicier sa monnaie. Le procédé engage toutes les forces cachées des lois économiques dans le sens de la destruction, et il le fait d'une manière qu'aucun homme sur un million ne peut déceller."
Pour le professeur Mamadou Koulibaly:

"Dans les années 1960, lorsque les États africains vont accéder à l'indépendance, la Communauté disparaîtra en tant que réalité institutionnelle mais l'esprit et les dispositions légales seront manitenues en France alors que pour bien des gens la Communauté était devenue sans objet." (4)
"Chapitre IX: Coopération économique et monétaire.

9.1. Accord de coopération en matière économique, monétaire et financière entre la République française et la République de Côte d'Ivoire:
Titre IV: DE LA MONNAIE

Art.21.-La convertibilité entre le franc C.F.A et le franc français est illimitée et garantie par le fonctionnement d'un copmte d'opération ouvert au nom de l'institut d'émission dans les écritures du trésor français. Ce compte fera l'objet d'une convention appropriée. Les transferts de fonds sont libres entre les deux États.
Art.25.-L'institut d'émission sera un établissement multinational dont le siège socialsera fixé à Paris.(...)
Titre V: DISPOSITION LÉGALES
Art.36.-Les relations entre le Trésor français et le Trésor ivoirien restent régies par un Accord spécial.
Art.38.-Un accord spécial réglera les problèmes domaniaux qui pourraient se poser entre la République française et la République de Côte d'Ivoire.
Art.39.-Le présent accord entrera en vigueur en même temps que le traité de coopération signé en date de ce jour.
Fait à Paris, le 24 avril 1961
Pour le Gouvernement
de la République de Côte d'ivoire:
Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
Pour le Gouvernement
de la République français
Michel DEBRE " (5)
Bernadette Menu, chercheur au C.N.R.S(Centre National de la Recherche Scientifique), nous apprend que:
" Dans l'Ancien Empire, l'unité "monétaire" consistait en un anneau d'argent pesant 7,6 grammes, le shâty, élément palpable à l'origine, puis monnaie de compte ainsi qu'en témoigne déjà la stèle-borne Caire JE 42787. Le passage de l'élément réel, de l'espèce sonnante et trébuchante, à sa fonction comptable a engendré la notion de valeur.
Dans le Moyen Empire, une autre unité-poids de métal est adoptée: le dében de cuivre de 27,5 grammes. À cette époque, les Égyptiens utilisaient une unité différente pour le cuivre et pour l'or, le dében d'or pesant un demi dében de cuivre, soit 13,7 grammes. Des pierres polies, marquées au cartouche du pharaon régnant, correspondaient à ces poids et servaient à peser le métal, soit brut, soit sous forme d'armes et d'outils en ce qui concerne le cuivre. L'argent semble à cette époque exclu des transactions; la comptabilité était effectuée en mesure de céréales et en quantité de pains.
Sous le Nouvel Empire, l'étalon pondéral métallique reste le dében, mais un dében réévalué de 91 grammes pour chacun des trois métaux: argent, or et cuivre. Le dében est sudivisé en 10 kité de 9,1 grammes et en 12 séniou d'argent, pesant 7,6 grammes comme l'ancien shâty. Un dében d'argent vaut 1/2 dében d'or, et 60 à 100 dében de cuivre, le cuivre, exploité massivement dans les mines du Sinaï et celles de Timna, en Palestine méridionale, étant devenu très commun. Les marchandises étaient évaluées en métal, dében d'or ou séniou d'argent pour les plus précieuses, dében de cuivre pour les plus courantes, mais les prix étaient le plus souvent exprimé en mesures d'huile ou de céréales, orge et blé amidonnier, selon un barême d'équivalences qui pouvait changer en fonction de la rareté de tel ou tel produit. À L'époque ramesside, le khar de céréales de 76,8 litres valait 2 dében de cuivre, tandis quele hin de 0,48 litre d'huile valait 1 dében de cuivre. À la Basse Époque(à partir du 1er millénaire), le rapport orge/blé amidonnier était encore de 2 pour 3. Dans la plupart des tranxactions, ce sont les céréales qui circulent, soit de manière réelle, soit par transfert en écriture, puisque les salaires étaient payés en quantité de grains, mais le terme générique pour désigner tous les modes de paiement est le mot hedj("argent"). Le montant total d'une somme est exprimé par demedj hedj("total en argent"). On a aussi: âhâ(en) hedj, "(somme) présente en argent". Le solde d'un paiement est dit pa peh hedj,("le reste de l'argent").
L'argent était fondu dans les temples et pouvait circuler sous forme de lingots de 1 kité ou plus rarement de 1 dében, marqué au nom de tel ou tel dieu, comme Ptah à Memphis ou Harsaphès à Hérakléopolis. Les contrats de prêt d'argent stipulent que la somme empruntée(ex,: 5 kité d'argent) sera remboursé en argent de même provenance, par exemple 5 kité d'argent du trésor de Ptah, c'est-à-dire fondu dans les ateliers du temple à Memphis.
Ce n'est qu'à partir du VIe siècle avant notre ère, que les Égyptiens ont commencé à frapper la monnaie. Cependant, le système décrit précédemment peut garder le qualificatif de "monnaie", car les trois fonction de monnaie y sont remplies: thésaurisation, évaluation et échange. L'argent, contrairement à l'0r était rare en Égypte, et donc particulièrement prisé. Le rapport or/argent est resté de 2/1 pendant tout le Nouvel Empire et jusqu'à la domination perse. L'argent provenait principalement d'Asie mineure, il était donc importé, tandis que l'or était extrait en abondance des mines égyptiennes et nubiennes. Les somptueux trésors des rois tanites, actuellement conservés au Musée du Caire, comportent de magnifiques pièces, coupes, vases, bijoux en argent. Le célèbre trésor de Tôd, composé principalement de lingots et de divers éléments décoratifs en argent originaire d'Asie, avait été enfoui dans le temple de Montou, sous le règne d'Amenmhat II(XIIe dynastie)." (6)
Références Bibliographiques:
1. L'Afrique dans l'Église:parole d'un croyant. Engelbert Mveng, Édition L'Harmattan, 1985, Paris, pp.45-46
2. Noir Procès. François-Xavier Verschave. Édition Les Arènes, Paris, mai 2001, pp.291-294

3. http://survie.org/IMG/pdf_4_PAGES_BUSINESS_Survie_BAToct08.pdf

4. Les Servitudes du Pacte colonial. Mamadou Koulibaly, Nouvelles Éditions Ivoiriennes, Abidjan, 2005, p.19

5.idem, pp.173-181)

6. Égypte pharaonique:Nouvelles recherches sur l'histoire juridique, économique et sociale de l'ancienne Égypte. Bernadette Menu, Édition L'Harmattan, 2004, Paris, pp.224-228


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