vendredi 12 décembre 2008

Les Pharaons en image et les grands lettrés de l'Afrique pharaoniques

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Durant l’antiquité, l’Afrique s’est particulièrement illustrée par sa production immense de documents écrits. bien que le noms des auteurs de nombreux papyrus soit resté secret, nous avons souhaité vous faire découvrir quelques uns de nos ancêtres lumineux à travers leurs oeuvres :

IMHOTEP(début de la IIIème dynastie, 2700-2620 av.JC)

Imhotep en Egyptien ancien signifie : « Celui qui vient en paix ».Vizir (sorte de premier ministre) de Djoser (Djeser, 2ème pharaon de la 3ème dynastie, vers 2750 avant notre ère), administrateur du palais, il a marqué l’Égypte antique par sa pensée et ses travaux. Lecteur sacré et grand Prêtre d’Héliopolis, moraliste, astronome, ce personnage fut également architecte de l’ensemble de l’imposant complexe de la pyramide à degré de Saqqarah ainsi que du temple d’Edfou. Il était également patron des scribes (écrivain), magicien et chef du clergé et des médecins de l’époque. Figure historique amplifiée par le temps, il reste dans l’état actuel des connaissances médicales un important personnage de l’histoire de l’humanité. Il symbolise la fusion de la médecine mythologique, sacerdotale et praticienne. On l’appelait « Grand médecin des dieux et des hommes » et il fut vénéré à la Basse Epoque (à partir de 1085 avant notre ère) comme un dieu descendant du dieu Ptah. A ce titre, les Egyptiens lui dédièrent de nombreux temples à Memphis, à Thèbes et à Philae, attestant de son influence dans la société égyptienne jusqu’à la conquête de l’Egypte par Alexandre le Grand en 322 avant J.C.
Les Grecs l’appelaient Asclépios. En témoignage, à Thèbes, le temple funéraire de la Reine Hatshepsout, remis en bon état à l’époque des Ptolémées et qui devint un sanatorium, fut voué à Imhotep-Asclépios. Il avait une affirmation qui influença Hippocrate dans la rédaction des pratiques de prescription pour les médecins à travers le Serment d’Hippocrate : « Le médecin soulage toujours, il soigne parfois mais c’est Amon-Râ (dieu égyptien) qui guérit. »


HARDJEDEF (IVe dynastie, 27oo av. J.C.) .
Selon certaines découvertes récentes on espère pouvoir bientôt identifier les Enseignements qu’aurait composés ce fils de Kheops.

DJEDEFHOR (IVe dynastie).
Nouvel Empire, ce recueil figurait parmi les huit plus grands classiques des temps anciens.

OUNI (IVe dynastie).
Ce personnage, qui fit carrière sous les pharaons Pépi ter et Merenré, a laissé un récit de sa vie écrit à la première personne et dans lequel figure la relation d’une victoire remportée par les Égyptiens sur les Asiatiques en Palestine et celle d’une autre bataille où il fit preuve d’un grand sens stratégique. Le style de ce récit est sobre, traversé de quelques éclats lyriques.

PTAHOTEP(Vème dynastie, 2400 av.J,C).
Figurant parmi les huit grands classiques, les Enseignements de Ptahhotep auraient été composés par ce ministre du roi Isési sans qu’on puisse rigoureusement affirmer s’il en est réellement l’auteur. C’est l’un des rares textes égyptiens de cette époque que nous connaissions dans son intégralité (par le Papyrus Prisse conservé à la B.N. de Paris) mais sans doute fut-il par la suite retouché et développé. Il demeure l’un des plus importants témoignages de la sagesse politique de l’Ancien Empire.

KHETI II (2150 - 2100 av. J.C.).
C’est à ce pharaon de la Xe dynastie qu’on attribue les Enseignements pour le roi Menkaré, son fils, dont il ne reste que des fragments malgré le nombre important de copies retrouvées. Cette œuvre d’une grande concision, souvent annotée et glosée par la suite, est à la fois morale et politique, incitant le roi à l’intelligence, à la lucidité et à la maîtrise de soi.

AMENEMHAT Ier(2000-1970 av,JC).
On attribue tantôt au premier pharaon de la XIIe dynastie, tantôt au scribe Khéty, les Enseignements d’Amenemhat dont nous ne connaissons que des fragments. Même s’il n’a pas rédigé lui ?même le texte, ce pharaon en a été l’inspirateur et c’est bien son ton pessimiste et désabusé, plein de conseils de prudence que l’on retrouve dans cet écrit, l’un des derniers en date de ce genre.

KHETY ou AKHTOES (XXe s. av. J.C.).
Si l’on donne souvent ce scribe de Sebennytos, temple du Delta, comme l’auteur ou le rédacteur des Enseignements d’Amenemhat, on lui attribue de façon indiscutable deux œuvres célèbres, un Hymne au Nil et une Satire des métiers. Cette dernière est l’un des très rares textes égyptiens qui nous soient parvenus intégralement.. Dans un style particulier, il fait l’apologie du métier de scribe.

AMENO (XXe s. av. J.C.).
Serait l’auteur du Conte du Naufragé qui, mêlant l’imaginaire à l’observation précise, relate les péripéties d’un marin victime d’un naufrage en mer Rouge. Celui-ci gagne à la nage une île déserte mais au cours d’un tremblement de terre est happé par un énorme serpent. Mais ce dernier, au lieu de l’avaler, lui demande le récit de ses aventures et, après l’avoir écouté et compati à ses malheurs, le comble de présents et le laisse rentrer chez lui.

SINOUHÉ (XXe s. av. J.C.).
On ne sait trop s’il faut ranger sous ce nom un écrivain qui aurait écrit ses Mémoires ou le héros dont les aventures sont relatées dans ces Mémoires. Celui-ci, notable égyptien, dut, à la mort du Pharaon Amenemhat Ier, quitter son pays et se réfugier auprès des nomades arabes. Après s’être marié, il finit par regagner l’Égypte. Ce livre, dont on connaît de nombreuses copies, mélange à la fois de roman, de récit d’hymnes et de lettres, fut l’un des textes les plus connus de son époque.

ANKHOU (1890 av. J.C.).
Ce prêtre d’Héliopolis Khâkheperrêseneb, qui vivait sous Sésostris II, a composé une série de Propos dont le titre exact est : Collection de mots et bouquets de formules, recherches avec réflexion du coeur, dont seuls des fragments nous sont parvenus. Ce texte est dominé par le pessimisme et l’incertitude qui caractérisent cette période troublée.

NEFERTY ou NEFERREHOU (c. 1970 av. J.C.).
Auteur d’une Prophétie que nous connaissons in extenso par plusieurs copies dont la principale est conservée au Musée de l’Ermitage à Leningrad (Papyrus n° 1116 B) et qui fut composée sous le règne d’Amenemhat ter, fondateur de la Xlle dynastie. Après l’annonce de désastres, le rôle de sauveur des hommes de ce Pharaon est fortement souligné dans l’Épilogue.

AHMÈS (XVIè s. av. J.C.).
Cet officier de marine écrivit ses Souvenirs. Il participa à la libération du territoire et poursuivit les Hyksôs jusqu’en Palestine, à la suite d’Ahmosis.

AMENEMHEB (fin du XVe, début du XVIe s. av. J.C.).
Il nous a laissé un récit vivant de son existence dans lequel il relate les campagnes de Thoutmosis III (1 450 - 137o) en Asie et, entre autres, la façon dont il sauva la vie du roi en tuant un éléphant sauvage qui le menaçait.

HORI (Vè s. av. J.C.).
On possède de lui une lettre à un autre scribe du nom d’Aménémopé. C’est le récit spirituel d’un voyage en Asie composé dans une langue émaillée de mots rares ou étrangers, de noms géographiques, de subtilités orthographiques. C’est une succession de questions, d’arguments, de détails qui évoquent le « mandarinat » des scribes égyptiens de cette époque.

PENTAOUR (XIVè s. av. J.C.).
Auteur ( ?) d’une épopée dont le héros est Ramsès II. Dans le fragment qui en subsiste, on voit le Pharaon disperser, à lui seul, deux mille cinq cents chars ennemis. Au début du Xllle siècle fut composé, sur le même thème, le Poème de Qadech célébrant la victoire de Ramsès II sur les rives de l’Oronte et la cuisante défaite qu’il infligea aux Hittites. Ce long poème figure sur les murs de plusieurs temples (Karnak, Louxor) et a été conservé également par plusieurs copies postérieures sur papyrus.

AKHENATON (AMENOPHIS IV) (régna de 1 370 à 1 352 av. J.C.)

Le grand réformateur religieux a laissé un Hymne au Soleil qui est l’un des plus beaux exemples de la poésie égyptienne. Le Psaume CIV de la Bible s’inspira directement de cet hymne d’adoration au dieu unique, Aton, le Soleil. Il fut reproduit à plusieurs reprises sur les murs des tombes de Tell el-Amarna.

ANI (XIè s. av. J. C.).
Sous ce nom nous est parvenu un Enseignement ou une Sagesse composée à la fin du Nouvel Empire et qui renoue avec un genre très ancien. On y retrouve en effet les mêmes thèmes que dans les Enseignements de Ptahotep, traité ici par un père s’adressant à son fils, selon le scénario habituel, mais dans un style plus imagé et intimiste.

OUNAMON (début du XIè s. av. J.C.).
Prêtre du temple d’Amon, il fut envoyé en Syrie avec mission d’obtenir du bois de Liban afin de construire une barque destinée au dieu. Mais il dut rester longtemps à Byblos et s’y morfondit, non sans être consolé par une chanteuse égyptienne. Il a raconté .son odyssée dans un récit intitulé : Voyage d’Ounamon.

MERYSEKHMET et NEBIRE (Nouvel Empire).
Ces deux noms sont ceux de deux « scribes formes » dont on sait seulement qu’ils composèrent, sous le Nouvel Empire, des hymnes pieux, sans qu’on puisse leur attribuer plus particulièrement tel ou tel de ces hymnes.

AMÉNÉMOPÉ (VIIIès. av. J.C.)

Ce scribe du cadastre composa un livre de Sagesse, mélange de prudence, de finesse psychologique, de poésie et d’humour. Il conseille l’abandon à Dieu et cette œuvre semble avoir inspiré le Livre des Proverbes de la Bible.

MANÉTHON (début du nie s. av. J.C.)
Bien que l’essentiel de son œuvre ait été composée en grec, Manéthon peut néanmoins être classé parmi les écrivains égyptiens puisque son nom égyptien et son œuvre concerne la religion et l’histoire du pays des Pharaons. Prêtre et savant, il semble avoir été l’un des produits les plus célèbres des écoles sacerdotales égyptiennes et l’on sait qu’il vécut dans le temple de Sebennytos, près de la ville du Delta Samanoud. Selon la tradition, ce fut l’un des écrivains les plus féconds de ce époque, puisqu’elle lui attribua environ une huitaine de livres importants consacrés essentiellement à la doctrine religieuse, aux rituels ou aux fêtes. Si on lui accorde également un traité concernant la fabrication de l’encens, l’attribution du Livre de Sothis est plus contestable. Mais des ouvrages de Manéthon, le plus important sera incontestablement les Aegyptiaca (ou Histoire d’Égypte) s’il nous était parvenu dans sa totalité. Il n’en reste que des fragments ou des résumés dus soit à l’historien juif Josèphe, soit aux chrétiens Jules l’Africain et Eusèbe, le plus célèbre de ces fragments est constitué par les fameuses listes des dynasties royales au nombre de trente une.

CONCLUSION

Naturellement, cette liste n’est pas exhaustive, car la diversité des textes de l’ancienne Egypte (textes religieux, romans, poèmes, textes de loi, lettres administratives, sagesse, pièces de théâtre, rapport militaire, formules funéraires, etc...), la longévité de cette civilisation et la place importante accordée aux lettrés, nous permet d’imaginer le très grand nombre d’auteurs Egyptiens (ex. Ikhernofret, auteur d’une pièce de théâtre à Abydos) [1, 2]

Références bibliographiques

1. L’art de l’ancienne Egypte - K. Michalowski - éd. Mazenod

2. http://www.africamaat.com/Les-grands-lettres-de-l-Afrique


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