samedi 6 décembre 2008

L'Afrique, berceau de l'Humanité

Écouter la vidéo et réagissez svp: http://www.dailymotion.com/group/deAaZ
Le Paradigme de la Renaissance Kamite, se pose avec acuité au tribunal de la pensée critique de tous les afrodescendants, révoltées par la déshumanisation de l'être, ourdie par le courant Eurocentriste et révisionniste. La falsification, la négation et le plagiat de l'Histoire négro-égyptienne, a conduit a l'aliénation culturelle des Kamites. Le spectacle dramatique qu'offre l'Afrique à l'Humanité, est la conséquence d'abord de l'Impérialisme spirituelle, puis de l'Impérialisme culturelle et enfin de l'Impérialisme économique.
Le Savant kamite Cheikh Anta Diop(le Père de l'Historiographie Africaine), nous prévient:
"Pour nous, le retour à l'Égypte dans tous les domaines est la seule condition nécessaire pour réconcilier les civilisations africaines avec l'histoire, pour pouvoir bâtir un corps de sciences humaines modernes, pour rénover africaine. Loin d'être une délectation sur le passé, un regard vers l'Égypte antique est la meilleure façon de concevoir et bâtir notre future culturel. L'Égypte jouera, dans la culture africaine repensée et rénovée, le même rôle que les antiquités gréco-latines dans la culture occidentale. Dans la mesure où l'Égypte est la mère lontaine de la science et de la culture occidentale(...) la plupart des idées que nous baptisons étrangères ne sont souvent que les images, brouillées, renversées, modifiées, perfectionnées, des créations de nos ancêtres:judaïsme, christianisme, islam, dialectique, théorie de l'être, sciences exactes, arithmétique, géométrie, mécanique, astronomie, médecine, littérature(roman, poésie, drame), architecture, arts, etc." (1)
En 1984, le professeur Cheikh Anta Diop s’adressait aux jeunes du Niger et répondait avec engouement à leurs questions. Sa réponse fut cinglante ! Pour lui, la jeunesse panafricaine doit absolument s’armer de connaissance et être en mesure d’étudier son passé de manière minutieuse et objective en se réservant la priorité de son jugement et surtout en se passant de toute tutelle intellectuelle étrangère.
Résumons sa réponse :

"Je crois que le mal que l’occupant nous a fait n’est pas encore guéri, voilà le fond du problème. L’aliénation culturelle finit par être partie intégrante de notre substance, de notre âme et quand on croit s’en être débarrassé on ne l’a pas encore fait complètement.
Souvent le colonisé ressemble un peu, ou l’ex-colonisé lui-même, à cet esclave du XIXème siècle qui libéré, va jusqu’au pas de la porte et puis revient à la maison, parce qu’il ne sait plus où aller. Il ne sait plus où aller... Depuis le temps qu’il a perdu la liberté, depuis le temps qu’il a apprit des réflexes de subordinations, depuis le temps qu’il a apprit à penser à travers son maître (...)
Toutes les questions que vous m’avez posées reviennent à une seule. Quant est ce que les blancs vous reconnaîtront-ils ? Parce que la vérité sonne blanche. Mais c’est dangereux ce que vous dites parce que si réellement l’égalité intellectuelle est tangible, l’Afrique (et la diaspora africaine) devrait sur des thèmes controversés (tels que l’origine africaine de la première civilisation humaine), être capable d’accéder à sa vérité par sa propre investigation intellectuelle et se maintenir à cette vérité, jusqu’à ce que l’humanité sache que l’Afrique ne sera plus frustrée, que les idéologues perdront leur temps, parce qu’ils auront rencontré des intelligences égales qui peuvent leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité.
Mais vous êtes persuadé que pour qu’une vérité soit valable et objective, il faut qu’elle sonne blanche. Mais ça, c’est un repli de nôtre âme qu’il faut faire disparaître (...) Moi, si je n’étais pas intiment persuadé de la capacité de chaque race à mener sa destinée intellectuelle et culturelle, mais je serai déçu, que ferions nous dans le monde. S’il y avait réellement cette hiérarchisation intellectuelle, il faudrait nous attendre à notre disparition d’une manière ou d’une autre. Parce que le conflit, il est partout jusque dans nos relations internationales les plus feutrées. Nous menons et on mène contre nous le combat le plus violent, plus violent même que celui qui a conduit à la disparition de certaines espèces. Il faut justement que votre sagacité intellectuelle aille jusque là (...) Il n’y a qu’un seul salut, c’est la connaissance directe et aucune paresse ne pourra nous dispenser de cet effort (...)
A formation égale, la vérité triomphe. Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents (...) et arrachez votre patrimoine culturel. Ou alors traînez-moi dans la boue, si quand vous arrivez à cette connaissance directe vous découvrez que mes arguments sont inconsistants, c’est cela, mais il n’y a pas d’autre voie". (2)

A ce titre, Il est intéressant de noter qu’Emmanuel Kant dans son ouvrage "La philosophie de l’histoire" avait déjà analysé le phénomène de la soumission et de l’immobilisme d’un esprit aliéné culturellement et son acceptation de la détermination de son niveau de savoir par un esprit dominant :

« La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchis depuis longtemps d’une direction étrangère (...) restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs et qu’il soit si facile à d’autres de se poser en tuteurs des premiers.
Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre, qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tienne lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc... Je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même, je n’ai pas besoin de penser, pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargeront bien de ce travail ennuyeux. Que la grande majorité des hommes (y compris le sexe faible tout entier) tienne aussi pour très dangereux ce pas en avant vers la majorité, montre que c’est une chose pénible, c’est à quoi s’emploient fort bien les tuteurs qui, très aimablement, ont pris sur eux d’exercer une haute direction sur l’humanité.
Après avoir bien rendu sot leur bétail et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n’aient pas la permission d’oser faire le moindre pas hors du parc où elles sont enfermées, ils leur montrent le danger qui les menaces, si elles essaient de s’aventurer seules au dehors. Or ce danger n’est pas vraiment si grand, car elles apprendraient bien, après quelques chutes à marcher (...) Il est donc difficile pour chaque individu séparément de sortir de la minorité qui est presque devenue pour lui nature. Il s’y est si bien complu ; et il est pour le moment réellement incapable de se servir de son propre entendement, parce qu’on ne l’a jamais laissé faire l’essai (...) Aussi sont-ils peu nombreux, ceux qui sont arrivés, par le propre travail de leur esprit, à s’arracher à la minorité et à pouvoir marcher d’un pas assuré. » (3)
Pour FRANTZ FANON: « Il y a une constellation de données, une série de propositions qui, lentement, sournoisement, à la faveur des écrits, des journaux, de l’éducation, des livres scolaires, des affiches, du cinéma, de la radio, pénètrent un individu en constituant la vision du monde de la collectivité à laquelle il appartient. Aux Antilles, cette vision du monde est blanche parce qu’aucune expression noire existe (...) Un européen, par exemple, au courant des manifestations poétiques noires actuelles, serait étonné d’apprendre que jusqu’en 1940 aucun antillais n’était capable de se penser nègre. C’est seulement avec l’apparition d’Aimé Césaire qu’on a pu voir naître une revendication, une assomption de la négritude (...) Quand les nègres abordent le monde blanc, il y a une certaine action sensibilisante.
Si la structure psychique se révèle fragile, on assiste à un écroulement du Moi. Le noir cesse de se comporter en individu actionnel. Le but de son action sera autrui (sous la forme du blanc), car autrui seul peut le valoriser ».
Et il faut que le "Moi nègre" soit très solide pour résister à la pression :Nous conseillons l’expérience suivante à ceux qui ne seraient pas convaincus : assister à la projection d’un film de Tarzan aux Antilles et en Europe. Aux Antilles, le jeune noir s’identifie à de facto à Tarzan contre les nègres. Dans une salle d’Europe, la chose est beaucoup plus difficile, car l’assistance, qui est blanche, l’apparente automatiquement aux sauvages de l’écran. Cette expérience est décisive. Le nègre sent que l’on est pas noir impunément. Un documentaire sur l’Afrique, projeté dans une ville française et à Fort de France, provoque des réactions analogues. Mieux : nous affirmons que les Bochimans et les Zoulous déclenchent davantage l’hilarité des jeunes antillais. Il serait intéressant de montrer que dans ce cas cette exagération réactionnelle laisse deviner un soupçon de reconnaissance. En France, le noir qui voit ce documentaire est littéralement pétrifié. Là, il n’y a plus de fuite : il est à la fois Antillais, Bochimans, et Zoulou. Tant que nous ne maîtriserons pas les données relatives à notre patrimoine historique, culturel et économique, nous demeurerons des marionnettes dociles et inconscientes. (4)
1. L'impérialisme spirituelle
Il est essentiel de rappeler ici une phrase qui a été a la base de la mouvance existentielle égypto-nubienne:"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et inversément". Le symbole ANKH est matérialisé par le caducé des médecins. Il rappelle Imhotep, le véritable Père de la médecine.Durant la période pharaonique, les médecins étaient les scribes, les magiciens, les sages, les prêtres. Il est à la base de la spiritualité kamite. Il est le fondement même de toute élévation vers les Plans Supérieures. Il est à la base du Culte d'Isis.Toutes les loges actuelles s'y inspirent. Les Illuminati: les Birdelberger, le Comité des 300, la 33 ème loge du Rite écossais, l'ONU, La Banque Mondiale, l'OMC, les Institutions internationales, etc.
Il est également essentiel de rappeler que le drame que vit le monde actuellement, en l'occurrence l'Afrique, est la conséquence de la dénaturation puis de l'usage abusif du culte d'Isis. C'est la course effrenée au pouvoir de domination qui précipite l'Humanité dans le gouffre et ce, depuis que les mercantilistes sans scrupules ont pris les "commandes" de la planète terre, passant du bassin primitif égypto-nubien aux steppes eurasiatiques.
La seule voie de sortie, pour l'Afrique, c'est d'invoquer à nouver HERU AKHTY, Amon-Râ, Khensu, Menthu, Maweeja Nnangila, Dissumba, Zanahary, Po Dolo, Manman DLO,...
Précisons également que, quels que soit les programmes économiques proposés, quel que soit notre bonne volonté pour "développer l'Afrique", c'est l'échec assuré tant que les kamites n'élèveront pas leur prière vers les égrégores qui sont les fondements de la mouvance existentielle de tous les peuples.Tant que les kamites ne retourneront pas vers les prières que récitaient leurs ancêtres, lesquelles les ont permi de civiliser le monde pendant près de 10 000 ans (100 siècles environs).
Les Sociétés Secrètes en Afrique noire profonde et même dans les Antilles profondes, constituent de façon incontournable, le socle de la Renaissance Kamite. Ce sont de véritables "foyers" d'expression philosophique. Le Culte du Ngondo, le Culte du Vodù, le Culte du NUVUMA, le Culte du Bwiti, le Culte du Piandry, etc. Sont la source du Nil pour les kamites contemporains. C'est du tréfond des villages que naîtra la Renaissance Kamite et non dans les Universités occidentales. Ce sont les Anciens qui montreront à la jeune génération consciente le Chemin de la Maât. Ce sont les Anciens qui montrerons aux jeunes générations le modèle idéale de la pratique d'une médecine efficiente qui prend en compte toutes les dimensions du Muntu(Homme, en cilùba), car l'Esprit sait tout! Ce sont les Anciens qui sauveront l'Afrique et ses enfants.
Force est de constater que les Eurocentristes se sont abreuvés et continuent de s'abreuver dans les Eaux Primordiales et Abyssales du Nil, c'est-à-dire dans le Culte d'Isis. Pendant ce temps, les kamites continuent de se détournés de HERU AKHTY.Toutes les Nations de cette planètes tirent leur puissance et leur stabilité du Culte d'Isis.Tous les Organismes et les Institutions internationales de cette planète s'inspirent du Culte d'Isis pour faire basculer l'Humanité dans le carcan de la spoliation et du pillage des ressources que Amon-Râ a légué à sa postérité. La création des Biens Publics à l'échelle mondiale passe obligatoirement par le retour à l'Égypte antique.
Tous les kamites doivent dès maintenant, effectuer une introspection profonde et s'engager sur un processus de désaliénation spirituelle, en se rapprochant des Anciens afin de se replonger dans les Eaux Abyssales Primordiales du Nil.
2. L'Impérialisme culturelle
Cheikh Anta Diop nous indique que:
"S'agit-il d'un individu, son identité culturelle est fonction de celle de son peuple. Par conséquent, il faut définir l'identité culturelle d'un peuple. Cela revient, dans une large mesure, à analyser les composantes de la personnalité collective. On sait que trois facteurs concourent à la formation de celle-ci:
-Un facteur historique,
-Un facteur linguistique;
-Un facteur psychologique.
Facteur historique
Devant les agressions culturelles de toutes sortes, devant tous les facteurs désagrégeants du monde extérieure, l'arme culturelle la plus efficace dont puisse se doter un peuple est ec sentiment de continuité historique.(...) On voit que ce qui est important pour un peuple donné, ce n'est pas le fait de pouvoir se réclamer d'un passé historique plus ou moins grandios, mais plûtôt d'être seulement habité par ce sentiment de continuité si caractéristique de la conscience historique.(...) La connaissance de son vrai passé, quel qu'il fût, voilà le fait important.
Facteur linguistique
Il serait difficile de dire, entre le facteur historique et le facteur linguistique, lequel des deux est le plus important sous l'angle qui nous intéresse. MONTESQUIEU inclinerait très probablement pour le facteur linguistique, lui qui écrivait que:
"Tant qu'un peuple vaincu n'a pas perdu sa langue, il peut garder l'espoir...", soulignant par là que la langue est l'unique dénominateur commun, le trait d'identité culturelle par execellence.(...) Les Africains découvriraient très vite, et à leur grande surprise, que c'est une langue africaine typiquement nègre qui a été la plus anciennement écrite dans l'histoire de l'humanité, il y a de cela 5300 ans, en Égypte; tandis que les plus anciennes attestations antérieures d'une langue indo-européenne (le hittite) remontant à la XVIII ème égyptienne (1470 avant notre ère) et ce, probablement sous l'influence de la domination politique et culturelle de l'Asie Mineure par l'Égypte.
Facteur psychologique
Bien que GALIEN fût un habitué de la bibliothèque du temple de Memphis, où il fût le dernier savant grec, six siècels après HIPPOCRATE, à consulter les annales d'Imhotep, le rayonnement de la civilisation égyptienne était en passe d'être oublié et Rome dominait le monde. GALIEN est né trois ans après la mort de JUVENAL. Nous assistons èa la genèse de l'imagerie du Noir dans la littérature occidentale." (5)
Il devient donc urgent de redéfinir l'identité culturel des afrodescendants, afin de leur permettre de marquer à nouveau de leur empreintes la civilisation occidentale, en perte de vitesse et propagée dans le monde avec les B52.
3. L'impérialisme économique
La stabilité et la paix passent obligatoirement par la création des Biens Publics à l'échelle mondiale.
3.1. Sur le plan national
Le pillage des ressources, la françafrique, la mafiafique, la corruption, la politisation de l'ethnisme et l'imbécilisation des élites ont sonné le glas de la paupérisation toujours croissante de la société civile.
3.2. Sur le plan international
Les élections truquées, les servitudes du pacte colonial, les paradis fiscaux et judiciaires, la dette odieuse; la non-identification suivi du gel et de la restitution des biens mal acquis, l'aide publique au contre-développement; handicapent dangereusement les pays du Sud, et les prives des moyens pour assurer les services sociaux de base. Les institutions internationales décivilisent; il faut civiliser la banque mondiale, l'ONU, l'OMC, les bourses, etc.
Références bibliographiques:
1. Civilisation ou barbarie. Cheikh Anta Diop, Édition Présence Africaine, 1981, p.12
4. idem
5. Civilisation ou barbarie. Cheikh Anta Diop, Édition Présence Africaine, 1981, pp.271-277

Aucun commentaire: