jeudi 13 août 2009

Origine du mot "Égypte" et du mot "Kémèt"

Les Égyptiens anciens appelaient leur territoire: "HWT KA PTAH" ("Temple de l'âme de dieu", "Temple de l'âme de Ptah"). Le mot "Kem" signifiant "Terre Noire" renvoyant à la couleur de la peau des habitants de Hwt Ka Ptah, on en arrive au mot "Kémèt"= "HWT KA PTAH"="Égypte".

Ainsi donc, les Égyptiens anciens se définissaient comme des "kémit" ou des "Kamit" c'est-à-dire des Noirs et non pas comme des habitans de la terres noires. De la même façon, on parle de l'Afrique Noire non pas pour désigner la terre noire mais pour désigner la couleur de la peau des habitants de l'Afrique au Sud du sahara.

Les Grecs ont traduit "HWT KA PTAH" en "Aigyptos" puis on arrive à l'appelation: "Égypte"

Le Code Noir

"Capturé, dit le Blanc, je te ferre, te déporte, te mutile, t'exploite à mort, te taille et te tue parce que tu es Noir et je recommencerai tant qu'il me plaira et qu'il naîtra des Noirs dans ton Afrique".
Louis Sala-Molin, auteur de Le Code Noir ou le calvaire de Canaan (1) estime que :
"Comparaison faites, je répète que le Code Noir versaillais me paraît être le texte juridique le plus monstrueux qu'aient produit les temps modernes. (...)En droit, tout crime exige réparation. Or, voici que, selon le Parlement français, l'imprescriptible de ce crime n'implique pas l'obligation juridique de réparation, mais un devoir moral de mémoire. (...)L'imprescriptible exige la réponse à trois questions, et à trois seules, une fois le crime défini:
-Que doit-on réparer?
-Qui doit réparer?
-Comment réparer?
On doit réparer tout ce qui, dans le crime en question, est juridiquement pondérable, mesurable, quantifiable."
Nous sommes en mars 1685, dans l'une des prestigieuses universités occidentales, La Sorbonne. Le Code Noir raconte une très longue histoire qui commence à Versaille, à la Cour du Roi Soleil, en mars 1685 et se termine à Paris en avril 1848 sous Arago, au début de l'éphémère IIème République. En très peu de pages, avec l'avidité qui convient au sérieux des lois, il raconte la vie et la mort de ceux qui n'ont pas d'histoire.
"ni la Raison, ni les Lumières, ni la Révolution, ni évidemment l'Empire n'ont pas tellement de quoi pouvoir faire honte aux voisins."

Le Code Noir en audio:

audio 1/2:

http://www.dailymotion.com/shemsoudiop


audio 2/2:

http://www.dailymotion.com/user/shemsoudiop/video/x87tw2_le-code-noir-audio-22_news

Histoire des Noirs en France et en Europe

Écoutez les vidéos du Professeur Jean Charles Coovi GOMEZ :

1. http://video.kemmiou.com/index.php?welches=view&wID=87

2. http://www.dailymotion.com/related/x2sfcn/video/x7ukmf_coovi-gomez-rexmira-relations-entre_news

Ouvrages conseillés sur ce thème:

1. Introduction à l'Histoire des Noirs en France. Jean Charles Coovi Gomez, Édition Ménaïbuc, Paris

2. Les Africains et leurs descendants en Europe avant le XXème siècle.

Cet ouvrage(2) est le premier de la Série Histoire des Africains en Europe (Collection ESSAIS HISTORIQUES) dirigée par Dieudonné Gnammankou et Yao Modzinou à l'inititaive de MAT Editions, une structure éditoriale mise en place par La Maison de l'Afrique à Toulouse (La M.A.T.) dirigée par Jean-Emmanuel Kamtchueng et Yao Modzinou.

Introduction
Par Dieudonné Gnammankou

Une histoire méconnue : Les Africains-Européens, grands absents de l’histoire culturelle européenne

Peut-on continuer à étudier, enseigner et diffuser l’histoire des sociétés européennes sans y intégrer (ou en ignorant totalement) la permanence de la présence africaine qui est documentée sur une période qui remonte à au moins quatre mille ans ? Dans certains cas, des figures illustres issues de ces migrations en provenance de l’Afrique sont si fortement ancrées dans l’histoire culturelle européenne qu’il ne vient à l’esprit de personne qu’il s’agit d’Africains nés en Afrique ou nés sur le sol européen d’un ou de deux parents africains ou qu’ils sont des descendants directs d’Africains installés en Europe (Septime Sévère, Térence, Saint Augustin, Dumas, Pouchkine pour ne citer que ceux-là).

Pourtant peu avant que le racisme pseudo-scientifique, qui accompagna en toute bonne conscience l’esclavagisme et plus tard le colonialisme, ne s’installe durablement en Europe, l’héritage africain dans la culture européenne était encore reconnu et célébré. Avant que Hegel ne réfute toute historicité à l’Afrique, voici ce que pensait il y a 275 ans un grand esprit allemand de la première moitié du XVIIIe siècle, Johan Gottfried Kraus1, Recteur de l’Université de Wittenberg (Allemagne) à l’occasion de la présentation de la thèse inaugurale du philosophe africain Anton Amo le 24 mai 1733 :

"Grande fut autrefois la considération dont jouissait l’Afrique tant pour son génie que pour son amour des lettres et son organisation religieuse. Ne donna-t-elle pas le jour à bien des hommes exceptionnels, qui, par leurs études, ont fondé la sagesse humaine et plus encore la connaissance de Dieu ? Nul dans le passé ou le présent n’a été jugé plus sage dans la vie civile, ou avoir plus de goût que TERENCE2 le Carthaginois. Grâce aux paroles pleines d’esprit socratique d’APULEE DE MADAURE3, PLATON semblait avoir retrouvé vie"

Pourquoi les livres d’histoire, les manuels et ouvrages populaires, les films de fiction ou documentaires et les pièces de théâtre sur des sujets historiques, les magazines de vulgarisation de l’histoire des pays européens, édités ou produits en Europe pendant le XXe siècle ont-ils quasiment tous ignoré cette histoire ? Les conséquences de ce trou noir dans la mémoire collective sont parfois dramatiques : par exemple, le phénotype noir étant associé « logiquement» à une origine extérieure à l’Europe, autrement dit à une présence récente (corrélée , forcément ? à l’immigration), des Noirs ou des descendants d’Africains, citoyens européens depuis des générations, se voient tous les jours rejetés des castings de films ou de théâtre avec le mépris et la condescendance des recruteurs leur jetant à la figure :
« il n’y a pas de rôle pour vous car il n’y avait pas de Noirs en France au Moyen-Âge »,
« il n’y avait pas de Noirs en France sous l’Ancien Régime » ou encore,
« les seuls rôles possibles de Noirs en France dans un film historique sur Louis XIV sont des rôles d’esclaves », etc.
Paradoxalement, ce sont eux qui doublent les acteurs noirs dans des films étrangers, où il est admis en principe qu’un Noir peut lui aussi, en tant qu’acteur, jouer tous les rôles. Dans la mémoire collective de nombre d’Européens d’aujourd’hui, il ne subsiste aucun souvenir d’une des nombreuses ambassades africaines reçues en grandes pompes dans les palais européens et au Vatican entre le XIVe et le XVIe siècle. Nul ne se souvient de Zyriab, ce Noir arabo-musulman né à Baghdad qui vécut à Cordoue au IXe siècle et qui pourtant marqua de son empreinte l’histoire de la musique et des arts poétique, gastronomique, vestimentaire, en un mot, l’histoire culturelle de l’Andalousie de son époque et bien des générations après9. Pourtant, si aujourd’hui en Europe on porte des vêtements différents selon les quatre grandes saisons, c’est grâce à Ziryab qui a créé cette mode au IXe siècle à Cordoue10.

"Même des personnages aussi éminents que populaires dans l’histoire culturelle de l’Europe comme Alexandre Dumas et Alexandre Pouchkine, tous deux descendants directs d’Africains, ne renvoient généralement pas à la présence africaine en Europe. Pourtant, qui n’a pas lu Dumas en France et qui n’a pas appris une poésie de Pouchkine en Russie ? Pourquoi cette amnésie historique partielle ? L’historienne britannique, Kate Lowe, apporte une réponse pertinente et d’une honnêteté inédite en la matière qui augure de l’écriture d’une nouvelle histoire de l’Europe plus conforme au passé européen. Les traces laissées par ces Africains noirs aux quinzième et seizième siècles ne sont pas invisibles, loin s’en faut. On les retrouve quasiment dans tous les types d’archives : documentaires, textuelles ou visuelles ; séculières ou ecclésiastiques ; de l’Europe du Nord ou du Sud ; réelles ou relevant de la littérature. Les raisons de leur invisibilité doivent être cherchées ailleurs ; dans les réalités des politiques nationales, dans les effets encore perceptibles de la colonisation européenne, et dans le carcan d’une certaine érudition historique de convenance ou en vogue.
L’histoire ancienne de l’installation des Africains noirs en diverses régions d’Europe a été niée pour des raisons politiques et raciales, et le sujet a été enterré avec succès jusqu’à la fin du vingtième siècle. C’est ainsi que, en règle générale et à quelques rares exceptions près, nonobstant l’abondance d’éléments matériels, toute référence d’archive ou image caractérisant des Africains noirs en Europe tombée dans le domaine public sera considérée comme un cas isolé. L’idée erronée de la rareté des documents relatifs à ce thème a été répandue grâce à la complicité des pratiques nationalistes des historiens européens."

1. HISTOIRE DES NOIRS DE FRANCE :
Partie 1:
Partie 2:
Partie 3:
2. L'IMAGE DES NOIRS DANS LES SOCIETES OCCIDENTALES
Méfiez vous des noirs :
3. Marginalisation des noirs par l'image:

4. Cyclone KATRINA : Une société divisée et raciste :
5. Les savants et inventeurs noirs :
6. La matrice est puissante :
7. COMPRENDRE L'ESCLAVAGE :
Sachez qu'il y a 2 avis divergeant : Celui des africains et celui des européens.
a) Interview de JPO :
b) Abolition de l'esclavage :
(Partie 1)
(Partie 2)
(Partie 3)
8. Les historiens européens et la traite négrière : Rien ne sert de mentir ?
9. La récréation est terminée pour O. P. Grenouilleau
10. La Françafrique de A à Z :
11. Comment l'aide humanitaire appauvri l'Afrique ?
12. Rwanda, la complicité de la France :
13. Découvrez la vérité caché sur les juifs et le SIDA en Afrique : (Hilary Koprowski : Un scientifique juif)
a) VIDEO : Les origines du sida :
b) Histoire du sida en Afrique du Sud :
c) Le SIDA dans l'Amérique Noire :
14. Le Comité des sanctions de l'ONU se réunit contre la Côte d'Ivoire :
15. Exécutions de leaders noirs :
16. La preuve du racisme institutionnel de l'État d'Israël vis à vis des noirs !
17. Video : Quand le FMI fabrique la misère :
18. Hugo Chávez dit « Ciao » à la Banque mondiale et au FMI :
19. L'Afrique : un continent riche !
20. Pour la dignité de l'Afrique, laissez-nous crever !

mercredi 12 août 2009

Recommandations de Léopold II, roi des Belges aux Prêtres en partance pour le Kongo en 1885

" Révérends Pères et Chers Compatriotes,

La tâche qui vous est confiée est très délicate à remplir et demande du TACT.
PRETRES, vous allez certes pour l'EVANGELISATION mais cette EVANGELISATION doit s'inspirer avant tout des INTERETS de la BELGIQUE.

Le BUT PRINCIPAL de votre MISSION au CONGO (KONGO DIA NTOTELA) n'est donc POINT D'APPRENDRE AUX NEGRES A CONNAITRE DIEU, CAR ILS LE CONNAISSENT DEJA.

Ils parlent et se soumettent à un MUNDI, un MUNGU, un DIAKOMBA et que sais-je encore; ils savent que TUER, VOLER, COUCHER avec la femme d'autrui , CALOMNIER et INJURIER est mauvais. Ayons donc le courage de l'avouer. VOUS N'IREZ DONC PAS LEUR APPRENDRE CE QUILS SAVENT DEJA.

Votre rôle essentiel est de faciliter leur tâche aux ADMINISTRATIFS et aux INDUSTRIELS. C'est dire donc que vous INTERPRETEREZ L'EVANGILE d'une façon qui serve à mieux PROTEGER NOS INTERETS dans cette partie du MONDE. Pour ce faire, vous veillerez entre autre à DESINTERESSER NOS SAUVAGES des RICHESSES DONT REGORGENT LEURS SOLS ET SOUS-SOL, pour éviter qu'ils s'y intéressent, qu'ils ne nous fassent pas une concurrence meutrière et rêvent un jour de nou déloger. Votre connaissance de l'Évangile vous permettra de trouver FACILEMENT des TEXTES recommandant aux fidèles d'aimer la pauvreté, tel par exemple :
HEUREUX LES PAUVRES CAR LE ROYAUME DES CIEUX EST A EUX.
IL EST DIFFICILE AU RICHE D'ENTRER AU CIEL.

Vous ferez tout pour que les NEGRES aient peur de s'enrichir pour MERITER LE CIEL...
Vous devez les détacher et les faire MEPRISER TOUT ce qui leur procurerait le COURAGE DE NOUS AFFRONTER. Je fais allusion ici principalement à leurs FETICHES DE GUERRE. Qu'ils ne prétendent point ne pas les ABANDONNER et vous, vous mettrez tout en oeuvre pour les disparaître. Votre action doit porter ESSENTIELLEMENT sur les JEUNES afin qu'ils ne se REVOLTENT pas.
Si le commandement du Père est conducteur de celui des Parents, l'enfant devra apprendre à OBEIR à ce que lui RECOMMANDE le MISSIONNAIRE qui est le PERE DE SON AME. Insistez particulièrement sur la SOUMISSION et l'OBEISSANCE.

Evitez de DEVELOPPER L'ESPRIT CRITIQUE dans vos écoles. Apprenez aux élèves à CROIRE et NON A RAISONNER.

Ce sont-là, Chers Compatriotes, quelques-uns des PRINCIPES que vous appliquerez.
Vous en trouverez beaucoup d'autres dans les LIVRES qui vous seront remis à la fin de cette séance.
EVANGELISEZ les NEGRES à la MODE DES AFRICAINS, qu'ils restent TOUJOURS soumis aux COLONIALISTES BLANCS.
Qu'ils ne se REVOLTENT JAMAIS contre les INJUSTICES que ceux-ci leur feront SUBIR.
Faites leurs MEDITER chaque jour : HEUREUX CEUX QUI PLEURENT CAR LE ROYAUME DES CIEUX EST A EUX. CONVERTISSEZ TOUJOURS DES NOIRS au moyen de la CHICOTTE. Gardez leurs femmes à la soumission pendant neuf mois afin qu'elle travaillent GRATUITEMENT POUR VOUS. Exigez ensuite qu'ils vous offrent en signe de reconnaissance des chèvres, poules, oeufs, chaque fois que vous visitez leurs villages. Faites tout pour éviter à jamais que les NOIRS NE DEVIENNENT RICHES.
Chantez chaque jour qu'il est IMPOSSIBLE au RICHE d'entrer au CIEL.
Faites leur PAYER une TAXE chaque semaine à la MESSE DU DIMANCHE . Utilisez ensuite cet argent prétendument destiné aux PAUVRES et transférez ainsi vos MISSIONS à des CENTRES COMMERCIAUX FLORISSANTS.

INSTITUEZ POUR EUX UN SYSTEME DE CONFESSION qui fera de VOUS de bons DETECTIVES pour démentir auprès des AUTORITES INVESTIES DU POUVOIR DE DECISION, TOUT NOIR QUI A UNE PRISE DE CONSCIENCE.

Dites aux NOIRS que leurs statuettes sont l'oeuvre de SATAN. Confisquez-les et allez remplir nos Musées (QUAI BRANLY) avec : de TUERVUREN (à BRUXELLES), du VATICAN . Faites OUBLIER AUX NOIRS LEURS ANCETRES (NZALA MPANDU, MAMA NKENGE LUFUMA, KONGO NIMI, MAMA NGUNU ,NSAKU, MPANZU , NZINGA, etc...)
Considérez tous les NOIRS comme des PETITS ENFANTS que vous devez continuez à tromper. Exiger qu'ils vous appellent tous : MON PERE.

Enseigner leurs une doctrine dont vous ne mettrez pas vous-mêmes les principes en pratique (souvenez -vous des plaintes de MAMA KIMPA VITA).
Et s'ils vous demandaient pourquoi vous comportez-vous CONTRAIREMENT à ce que vous PRECHEZ, répondez-leur que VOUS LES NOIRS SUIVEZ CE QUE NOUS VOUS DISONS ET NON CE QUE NOUS FAISONS.

Et s'ils répliquaient en vous faisant remarquer qu'une FOI SANS PRATIQUE est une FOI MORTE, fâchez-vous et répondez :
HEUREUX CEUX QUI CROIENT SANS PROTESTER.
Voilà donc Révérends Pères et compatriote ce que j'ai été prié de vous faire savoir en ce jour. Main dans la main, travaillons donc pour la grandeur de notre chère Patrie.
Vive le souverain. Vive la Belgique. "
1. Écoutez la vidéo de ce discours:
2. Écoutez la vidéo sur les atrocités de Léopold II au Kongo:
Léopold II (Léopold Louis Philippe Marie Victor), roi des Belges (9 avril 1835 - 17 décembre 1909), prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha, duc de Brabant (1835-1865), souverain de l'État indépendant du Congo (1884-1908), a succédé à son père, Léopold Ier, sur le trône belge en 1865. Par sa mère Louise Marie d'Orléans, il est le petit-fils du roi Louis-Philippe Ier de France.

dimanche 2 août 2009

Asèt (Isis), la plus ancienne femme médecin ("Swnw")

"Selon les Égyptiens, Isis a inventé beaucoup de remèdes utiles à la santé, elle possède une grande expérience de la science médicale, et, devenue immortelle, elle se plaît à guérir les malades, elle se manifeste à eux sous sa forme naturelle, et apporte en songe des secours à ceux qui l'implorent ; enfin, elle se montre comme un être bienfaisant à ceux qui l'invoquent. La même Isis est appelée par les uns Déméter (Cérès), par les autres Thesmosphore, par d'autres encore Séléné (Lune) ou Héra ; plusieurs écrivains lui donnent tous ces noms à la fois. Quant à Osiris, les uns le nomment Sérapis, les autres Dionysus, d'autres encore Pluton ou Ammon ; quelques autres rappellent Jupiter, et beaucoup d'autres Pan. A l'appui de leur opinion, ils citent non pas des fables, comme les Grecs, mais des faits réels, et assurent que presque le monde entier leur rend ce témoignage par le culte offert à cette déesse pour son intervention dans la guérison des maladies. Elle se montre surtout aux souffrants pendant le sommeil, leur apporte des soulagements et guérit, contre toute attente, ceux qui lui obéissent. Bien des malades, que les médecins avaient désespéré de rétablir, ont été sauvés par elle ; un grand nombre d'aveugles ou d'estropiés guérissaient quand ils avaient recours à cette déesse. Elle inventa le remède qui donne l'immortalité : elle rappela à la vie, non seulement son fils Horus tué par les Titans, et dont le corps fut trouvé dans l'eau, mais elle lui procura l'immortalité. Horus paraît avoir été le dernier dieu qui ait régné en Egypte, après le départ de son père pour le séjour céleste. Horus signifie Apollon ; instruit par Isis, sa mère, dans la médecine et la divination, il rendit de grands services au genre humain par ses oracles et ses traitements des maladies."
"Je n'ignore pas que, suivant quelques historiens, les tombeaux de ces divinités existent à Nysa, en Arabie ; ce qui a fait donner à Dionysus le surnom de Nyséen. A chacune de ces divinités est élevée une colonne avec une inscription en caractères sacrés.
Sur celle d'Isis, on lit :

«Je suis Isis, reine de tout le pays ; élevée par Hermès, j'ai établi des lois que nul ne peut abolir. Je suis la fille aînée de Saturne, le plus jeune des dieux. Je suis la femme et la soeur du roi Osiris. C'est moi qui ai la première trouvée pour l'homme le fruit dont il se nourrit. Je suis la mère du roi Horus. Je me lève avec l'étoile du chien. C'est à moi qu'a été dédiée la ville de Bubaste. Salut, salut, ô Égypte, qui m'as nourrie !»


Sur la colonne d'Osiris est écrit :

«Mon père est Saturne, le plus jeune de tous les dieux ; je suis le roi Osiris, qui, à la tête d'une expédition, ai parcouru toute la terre jusqu'aux lieux inhabités des Indes et aux régions inclinées vers l'Ourse, jusqu'aux sources de I'Ister, et de là dans d'autres contrées jusqu'à l'Océan. Je suis le fils aîné de Saturne, je sortis d'un oeuf beau et noble, et je devins la semence qui est de la même origine que le jour. Et il n'y a pas un endroit de la terre que je n'aie visité, prodiguant à tous mes bienfaits»
".

Source: Bibliothèque Historique de Diodore de Sicile, Livre I