samedi 27 décembre 2008

Le Choléra et le SIDA,instruments de domination?

I.Affaire Mubage : L’origine impérialiste du Choléra au Zimbabwe (1)

La vaste campagne médiatique anti-Mugabe orchestrée par l’impérialisme occidental, prend la forme d’une dénonciation des conditions sanitaires au Zimbabwe. C’est l’occasion de revenir sur l’origine de cette condition sanitaire.

1- La propagande occidentale :

GENÈVE (AFP) — Le choléra, qui a fait 1.123 morts depuis son apparition en août selon un dernier bilan, continue de progresser au Zimbabwe où la situation "s’aggrave" dans certaines régions malgré de premiers signes d’amélioration près de la capitale, a estimé vendredi l’ONU.
Un total de 20.896 personnes malades ont été diagnostiqués au 18 novembre dans tous le pays, a précisé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Le précédent bilan de l’ONU rendu public jeudi faisait état de 1.111 morts et de 20.581 malades.

La capitale Harare porte toujours le plus lourd fardeau, selon OCHA. Toutefois le nombre de 224 décès n’a pas évolué depuis la veille. Selon un épidémiologiste de l’OMS, de retour d’une mission sur place, la situation donne quelques signes d’amélioration près de la capitale.

"La situation sur le terrain diffère d’une région à l’autre. Elle semble apparemment s’améliorer dans la périphérie de la capitale Harare", a raconté Dominique Legros lors d’un point de presse.

"Mais, elle s’aggrave dans d’autres régions", a-t-il poursuivi s’alarmant particulièrement de l’état de nombreux hôpitaux, révélateur des difficultés des autorités à répondre à l’épidémie rampante.

"La situation dans les établissements de santé est tout à fait préoccupante. J’ai vu des hôpitaux vides, des sortes d’hôpitaux fantômes désertés par le personnel médical qui ne vient pas travailler", a décrit le docteur Legros.

Les médecins et infirmières qui ne parviennent plus à obtenir leurs salaires auprès des banques en rupture de billets, n’ont plus les moyens de payer leur ticket de transport jusqu’à leur lieu de travail, avait expliqué OCHA jeudi.

Depuis août, la maladie qui se transmet par les eaux usées ne cesse de progresser au Zimbabwe pour s’étendre à tout le pays et menacer ses plus proches voisins tel que l’Afrique du Sud. Les organisations internationales ont peiné à répondre aux besoins croissants de la population. L’OMS a estimé toutefois que les choses vont dans la bonne direction : "nous faisons d’énormes progrès dans notre surveillance de la situation. Nous avons obtenu du gouvernement l’autorisation de faire remonter du terrain les informations, de manière à être alertés instantanément en cas de nouvelle épidémie. Jusqu’à la semaine dernière, le système de surveillance et d’alerte était trop lent", a expliqué M. Legros.

Ce système d’informations est crucial, a-t-il insisté car il permet d’adapter en conséquence l’aide humanitaire. L’épidémie a mis en valeur le marasme social, économique et politique du pays gouverné depuis 28 ans par Robert Mugabe, qui s’accroche au pouvoir malgré une défaite historique de son parti aux législatives de mars.

2- La face cachée de l’impérialisme :

Le rôle de Wouter Basson dans la propagation à grande échelle de toutes sortes de maladies au sein des populations noires de l’Afrique du sud, n’a jamais fait l’objet d’une telle campagne médiatique bien que les faits reprochés se soient avérés être exacts, il a été remis en liberté !
Wouter Basson

Wouter Basson était médecin dans l’armée et général de brigade. Il était bien connu dans les cercles étrangers et de nombreux pays avait bénéficié de ses conseils. Il était aussi le médecin particulier de Pieter Botha, leader politique sud-africain. En 1981, il avait participé à une conférence restreinte sur la guerre biologique et chimique à San Antonio aux Etats-Unis. Il se rendit ensuite en visite officielle à Taïwan, en Israël, en Allemagne et en Croatie. Il acquit de nombreuses informations auprès de chercheurs britanniques, américains et canadiens. Il conçut de la lessive en poudre explosive, des canettes de bière au thallium (un poison à base de mercure), des chocolats au cyanure, un tournevis au manche piégé d’une substance létale injectable. Il était aussi un spécialiste de l’anthrax, du choléra et fabriquait des enveloppes enduites d’anthrax !!

Il fabriquait des cigarettes à l’anthrax pour inoculer le virus par la voie pulmonaire de ses victimes noires. Ses expérimentations sont aussi ignobles que celles effectués par les médecins nazis durant la seconde guerre mondiale. Ses activités ne furent découvertes qu’en 1998, lorsque la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) procédèrent à une enquête sur les méthodes utilisées par le régime de l’apartheid. On accusa Wouter Basson de meurtre, d’escroquerie et de trafic de drogue. C’est pendant les auditions de la Commission que plusieurs anciens membres des forces spéciales du régime d’apartheid ont avouées avoir contribué à la propagation des objets fabriqués par le docteur Basson. Il fût accusé de 46 chefs d’accusations devant la Haute Cour de Pretoria par les représentant de la CVR, dont le président Desmond Tutu, chef de l’Église anglicane et archevêque du Cap de 1986 à 1996 ; Me Dumisa Ntsebeza avocate sud-africaine des droits humains et responsable des enquêtes ; le docteur Fazel Randera, inspecteur général des services secrets sud-africain et Mme Wendy Orr, le médecin légiste de Port-Elisabeth qui déclara aux autorité l’usage de la torture par la police.

Le docteur Basson et ses 4 avocats afrikaners mentirent à répétition devant le juge Willie Hartzenberg, un ancien juge du régime de l’apartheid qui favorisait l’accusé Wouter Basson selon les avocats de la défense. Ce procès est une preuve immanquable de la justice qui fut bafouée à la vue de tous.

Ces mêmes armes, choléra, anthrax, virus x et y, furent utilisés à grande échelle durant la guerre de libération au Zimbabwe de 1960 à 1980, par les blancs pour anéantir les mouvements noirs luttant pour la liberté au Zimbabwé et contaminer les populations récalcitrantes.

Aujourd’hui, les média impérialistes, dans leur propagande anti-Mugabe, oublient un peu vite l’origine impérialiste des maladies graves qui ont touché le peuple zimbabwéen au cours de ces 30 dernières années. Une enquête sur l’utilisation massive du choléra et de l’anthrax au Zimbabwé par les colons blancs aidés en cela par les puissances occidentales cohalisées aujourd’hui encore contre Mugabe (qu’il n’ont pu contaminer à cette époque) a été réalisé.
Je vous recommande de consulter le document au site ci-après:

II. L’affaire Wouter Basson L’Afrique du Sud, ex-laboratoire secret de bio-terrorisme des démocraties (2, 3)
Ce qui suit est le discours de l’ancien président Sud Africain P. W. Botha à son Cabinet. Cette réédition a été écrite par David G. Mailu pour le ‘Sunday times’, un journal sud africain en date du 18 aout 1985:
« La ville de Pretoria a été faite par le génie Blanc pour le Blanc. Nous ne sommes nullement obligés de prouver à quelqu’un et aux Noirs que nous sommes des êtres supérieurs. Nous l’avons démontré aux Noirs, mille et une manières. La République sud-africaine que nous connaissons aujourd hui n a pas été créée par des pensées surréalistes. Nous l avons créé par la force de l intelligence, la sueur et le sang. Est-ce les Afrikaners qui ont essayé d’éliminer les Aborigènes australiens ? Sont-ce les Afrikaners qui discriminent contre des Noirs et les appellent Nugget*rs aux États-Unis ? Est-ce les Afrikaners qui ont débuté le commerce d esclaves ? Où exactement l homme Noir est-il estimé, (aimé) ? L Angleterre discrimine contre le Noir sur son sol et leur loi "Sus" est votée pour asservir les Noirs. Le Canada, la France, la Russie et le Japon, tous participent à la discrimination envers le Noir. Et pourquoi diantre, trop de critiques sont-elles formulées contre nous ? J essaye simplement de vous prouver qu’il n’y rien d’extraordinaire de ce que nous faisons que le monde prétendument dit civilisé ne fait pas. Nous sommes simplement d’honnêtes gens qui exprimons à haute voix et de manière claire, comment nous voulons mener notre vie. Nous ne sommes pas hypocrites et nous ne feignons pas comme les autres Blancs que nous aimons des Noirs. Le fait que les Noirs ressemblent aux humains et se comportent comme des humains, ne fait pas nécessairement d’eux des êtres humains. Les hérissons ne sont pas des porcs-épics et les lézards ne sont pas des crocodiles simplement parce qu ils se ressemblent. Si Dieu a voulu que nous soyons semblables aux Noirs, il nous aurait créés de la même couleur et du même pouvoir intellectuel. Mais il nous a créés différemment : Blancs, Noirs, Jaunes, gouvernants et gouvernés. Intellectuellement, nous sommes supérieurs aux Noirs ; cela a été prouvé au-delà de n importe quel doute pragmatique au cours des siècles. Je crois que l Afrikaner est un honnête, Dieu aimant individu, qui a démontré de façon juste et pratique comment vivre. Néanmoins, il est consolant de savoir que dans les coulisses, l Europe, l Amérique, le Canada, l Australie et tous les autres sont derrière nous malgré ce qu’ils disent. Pour des raisons diplomatiques, nous savons tous quel langage devrait être tenu et où. Pour prouver mon point, Camarades, connaissez-vous un pays Occidental qui n’a pas d’intérêt ou d’investissement en Afrique du sud ? Qui achète notre or ? Qui achète nos diamants ? Qui fait du commerce avec nous ? Qui nous aide à développer l’arme nucléaire ? La grande vérité est que nous sommes leur peuple et ils sont des nôtres. C est un grand secret. La force de notre économie est garantie par l Amérique, la Grande-Bretagne, l Allemagne. C est donc notre conviction forte que le Noir est une matière première pour le Blanc. Ainsi donc frères et sœurs, donnons-nous la main pour combattre ensemble ce diable Noir. Je fais appel à tous les Afrikaners de créer (inventer) n’importe quel outil pour mener cette guerre. Sûrement Dieu n’abandonnera jamais son propre peuple que nous sommes. À ce jour chacun d entre nous a pratiquement observé et a compris que les Noirs ne peuvent se gouverner. Donnez-leur des armes à feu et ils se tueront. Ils ne sont bons à rien d’autre que de faire du bruit, danser, avoir beaucoup de femmes et se livrant a la fornication. Laissons-nous convaincre que l’homme Noir est le symbole de la pauvreté, de l’infériorité mentale, de la paresse et un incompétent émotionnel. N’est-ce pas vrai ? Que le Blanc soit créé pour dominer le Noir ? Peut-on simplement se faire l’idée de ce qui arriverait si au réveil, un Kaff*ir est assis sur le trône ! Pouvez-vous imaginer ce qui arriverait à nos femmes ? Quelqu’un parmi vous croit-il les Noirs capables de gouverner ce pays ? De là, nous avons de bonnes raisons de laisser tout-la Mandelas-pourriture en prison, et je pense que nous devrions être remerciés de les avoir laissé en vie malgré tout ce que nous possédons pour les exterminer. Je veux annoncer un certain nombre de nouvelles stratégies qui devraient être utilisées pour anéantir ce Noir-virus. Nous devrions maintenant nous servir des armes chimiques. La priorité numéro un, nous devrions coûte que coûte arrêter la progression de la population Noire de peur que nous ne soyons étranglés très bientôt. J ai une passionnante nouvelle de découverte par nos scientifiques d’une substance efficace. J’enverrai plus de chercheurs dans ce domaine afin d’identifier et d’explorer autant de voies possibles dans l’utilisation de l’arme biologique pour mettre fin à cette natalité rampante. L hôpital est une ouverture très stratégique, par exemple et devrait être entièrement utilisé. Le canal de provision alimentaire devrait être utilisé. Nous avons développé des poisons lents et d’excellents destructeurs de fertilité. Notre seule crainte est dans le cas où une telle substance tombe dans leurs mains [...] ils vont nécessairement commencer par l’utiliser contre nous si vous pensez au nombreux Noirs travaillant pour nous dans ce pays. Cependant, nous faisons le nécessaire pour s’assurer que la substance demeure strictement entre nos mains. Deuxièmement, la plupart des Noirs sont facilement corruptibles. J ai mis de côté un fond spécial pour exploiter cette voie. Le vieux tour de diviser pour régner est toujours très valable aujourd hui. Nos experts devraient de jour comme de nuit, monter l homme Noir contre son semblable. Son manque de morale peut être royalement exploité. Et voici aussi une créature qui manque de lucidité. Il y’a besoin pour nous de le combattre à long terme et de façon insoupçonnée. La majorité de Noirs ne plane pas sa vie au-delà d’une année : cette position, par exemple, devrait être exploitée. Mon équipe spéciale travaille déjà 24heures sur 24 pour concocter un plan d opération à long terme. Dans le même temps, je suis entrain d’encourager toutes les mamans d Afrikaner d’augmenter leur taux de natalité. Il se pourrait aussi nécessaire de créer une industrie qui faciliterait le boom de la population en construisant des centres où nous emploierons et soutiendrons des jeunes hommes, entièrement Blancs et Blanches pour produire des enfants pour la nation. Nous examinons aussi le mérite de location d utérus comme un possible moyen d accélération de la croissance de notre population à travers des mères porteuses ou des mères de substitutions. Dans le même ordre d’idées, nous devrions aussi engager un mécanisme pour nous assurer que des hommes Noirs soient séparés de leurs femmes et amender les femmes mariées qui portent des enfants illégitimes. J ai un comité travaillant à la découverte de meilleures méthodes d’incitation des Noirs les uns contre les autres afin d’encourager les crimes en leur sein. Les homicides au sein des populations Noires devraient être légèrement punis afin d’encourager ceux-ci. Mes scientifiques ont inventé une drogue qui pourrait être introduit comme une contrebande chez les Noirs et qui favoriserait l’empoisonnement lent et la destruction de fertilité. Les boissons et la fabrication de boissons non-alcoolisées adaptées aux Noirs, pourrait servir de canaux de réduction de la population. Notre guerre n’est pas une où nous pouvons utiliser la bombe atomique pour détruire les Noirs, aussi, devrions-nous l’exécuter avec intelligence. Les rencontres entres les personnes peuvent être aussi efficaces. Comme les rapports montrent que l homme Noir meurt d’aller au lit avec une femme Blanche, voici donc notre unique occasion. Notre Équipe de Mercenaires Sexuelles devrait se dissimuler parmi les Combattants de l’apartheid pour distribuer les poisons lents et les destructeurs de fertilité à ces Noirs à qui ils prêtent ainsi un appui amical. Nous sommes en train de modifier l Équipe de Mercenaires Sexuelles en y incluant en son sein des hommes Blancs qui devraient côtoyer des femmes Noires militantes ou toute autre femme Noire vulnérable. Nous avons reçu une nouvelle vague de prostituées de l Europe et de l Amérique qui sont très motivées et prêtes pour le travail. Mon dernier appel est que les opérations dans les hôpitaux de maternité devraient être intensifiées. Nous ne payons pas ces gens pour aider à la naissance des bébés Noirs dans ce monde, mais au contraire, de les éliminer au moment de l’accouchement. Si ce département travaille efficacement, beaucoup pourrait être accompli. Mon Gouvernement a mis de côté un fond spécial pour ériger des hôpitaux plus secrets et des cliniques afin de promouvoir ce programme. L’argent peut faire tout ce que l’on veut. Aussi, tandis que nous l avons, nous devrions en faire la meilleure utilisation. En attendant mes citoyens Blancs aimés, ne vous offusquez pas de ce que le monde dit, et n’ayez pas honte d’être traités de raciste. Je n objecte pas d’être appelé l architecte et le Roi d Apartheid. Je ne deviendrai pas singe simplement parce que quelqu un m a appelé un singe.
Je resterai toujours votre étoile brillante... Son Excellence Botha. »
Dans les années 80, le système d’Apartheid était menacé en Afrique du Sud. Le régime lança un programme secret de recherche biologique et chimique nommé Project Coast. Son objectif était la production de substances mortelles éthniquement sélectives, permettant de réduire la population noire. On ignore combien de personnes sont mortes dans ces expériences. Le chiffre de plusieurs milliers est avancé. Le directeur du projet, le docteur Wouter Basson, a été acquitté le 12 avril 2002 à l’issu d’un procès controversé. Aujourd’hui, le scandale éclabousse la Suisse qui aurait collaboré aux recherches du « docteur la Mort ». Il semble, en effet, que pour contourner les traités de non-prolifération d’armes de destruction massive, plusieurs démocraties aient fait sous-traiter leurs recherches par le régime de l’Apartheid. Certains le prénomment « docteur la Mort » et le qualificatif n’est pas trop fort. À 52 ans, ce fils de cantatrice, brillant chimiste et ardent patriote, est à l’origine d’un des projets politico-militaires les plus effroyables que l’après-guerre ait connu. Nous sommes en 1984 et le gouvernement de l’Apartheid, en guerre larvée avec ses voisins et notamment l’Angola, n’en finit pas de cultiver sa propagande anti-communiste. Au prétexte d’une crainte d’attaque bio-chimique, les autorités militaires en place décident de développer une unité spéciale chargée du Chemical and Biological Warfare (CBW). Nom de code : Project Coast. C’est l’actuel président du Freedom Front, le général Viljoen, parlementaire proche de Le Pen à qui il a empreinté la flamme frontiste, qui, aujourd’hui encore se vente d’avoir politiquement entériné le projet lorsqu’il dirigeait la Défense sud-africaine dans les année 80. C’est lui qui chargea le docteur Wouter Basson, celui qu’on nommera « docteur la Mort », de développer le projet.

Les années 80 annoncent l’arrivée de Mandela et de sa démocratie, les autorités politiques réalisent alors combien la démographie ne leur est pas favorable et qu’au jeu d’une voix-un vote, la communauté afrikaner n’aurait bientôt plus de poids politique. Ce constat mènera le docteur Basson à une analyse simple : moins il y aura de noirs moins il y aura de votes noirs. Mais l’équation coûte de l’argent. Des dizaines de millions de francs sont ainsi mis à contribution par le gouvernement de l’apartheid peu avant les années 90, afin de mettre sur pied un laboratoire militaire technologiquement suréquipé dans la banlieue proche de Pretoria à Roodeplaat, Des recherches extrêmement poussées sont alors enclenchées afin de développer une molécule mortelle, sensible à la mélanine qui pigmente la peau des noirs. Autrement dit, une arme d’extermination éthniquement sélective. Le laboratoire militaire du docteur Basson étudie également, échantillons à l’appui, l’éventualité de propager de graves épidémies dans les populations africaines. Un volet du Project Coast s’intéresse aussi au meilleur moyen scientifique de stériliser en masse les femmes noires.

Les milieux militaires étrangers spécialisés dans la guerre bio-chimique viennent bien volontiers contribuer à l’effort de recherche, l’Angleterre, les États-Unis, Israël, la Suisse, la France, mais aussi l’Irak ou la Libye figurent parmi les collaborateurs généreux ou occasionnels. Et ceci malgré la signature de nombreux traités de non-prolifération bio-chimique ou l’embargo du régime d’apartheid... Le laboratoire dit de Roodeplaat était devenu une véritable pharmacie macabre : Butolinum, Thallium, Anthrax, Sida, Choléra, en quantités hallucinantes... Une technologie de mort sous l’autorité d’un homme : le docteur Basson, avec pour seule cible, la population noire.

Les activités de ce docteur ne furent révélées qu’ en 1998 lors d’auditions très spéciales de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR). Mais cela fait maintenant trois ans qu’il est jugé en homme libre, après caution symbolique, devant la Haute cour de justice de Pretoria. Principalement poursuivi pour fraude au fisc et production massive de drogue, il n’est que très accessoirement inculpé d’une soixantaine de meurtres ou de tentatives, parmi lesquels de très hautes personnalités, comme l’ancien président Mandela, le révérend Franck Chikane (actuel conseiller du président Mbeki). Cela étant les auditions de la Commission Vérité et Réconciliation ont montré qu’il était raisonnable de penser que plusieurs milliers de noirs avaient disparu dans les expériences ou les assassinats politiques pilotés par les laboratoires qu’il dirigeait.

Aujourd’hui, le docteur Basson vit dans une banlieue cossue de Pretoria. Cardiologue, il bénéficie même d’un poste à l’Hôpital Académique de la ville. Ce qui ne rassure pas sa clientèle pour majorité noire. Mais cela signifie aussi qu’il est toujours employé par l’État sud-africain. À quoi s’ajoute le fait que Basson est encore à ce jour un membre de l’armée sud-africaine ! Cette situation pour le moins surprenante est vivement dénoncée par des magistrats de la Commission Vérité et Réconciliation qui appellent à la mise sur pieds d’un tribunal international, pour qu’enfin soient jugés les crimes contre l’humanité perpétrés par Basson et les siens.

Le procès qui lui a été intenté début 1999 n’a pas levé le voile sur l’ensemble de ses activités criminelles. D’autant que le juge très conservateur, et très controversé Willie Hartzenberg (frère du président du parti conservateur sud-africain et nommé sous l’apartheid), est apparu bien partial, réduisant à chaque audience les accusations comme une peau de chagrin. Durant la procédure d’enquête ont même disparu les trois CD-Roms du docteur, compilation faite à la va-vite avant son arrestation et regroupant tous les résultats de ses diverses expérimentations.
Le procès s’est achevé le 12 avril 2002 par l’acquittement du docteur Basson. Au moment où la Cour pénale internationale voyait le jour... Le procureur a aussitôt annoncé qu’il ferait appel et Desmond Tutu dans un message adressé à l’opinion publique a parlé « d’un jour sombre pour l’Afrique du sud ».

Beaucoup de questions peu de réponses, mais quelques certitudes : l’arsenal chimique développé n’est pas perdu pour tout le monde, et son principal instigateur est encore à ce jour un militaire dépendant du ministère de la Défense, payé par le contribuable sud-africain. Autre certitude les traités de non-prolifération bio-chimique signés par les pays occidentaux, n’ont pas empêché le commerce de ce sinistre savoir faire et il n’est pas invraisemblable que sans notre collaboration, « docteur la Mort » n’ait jamais existé.

À l’heure du terrorisme bio-chimique, il est urgent de mettre sur pied une commission internationale indépendante afin d’identifier tous ceux qui ont collaboré au programme Coast, et localiser le stock d’armes bio-chimiques.

La collaboration suisse aux expériences du docteur Basson

Début juin 2002, une délégation parlementaire suisse (dite des Commissions de gestion ou Dél CdG) est mise sur pied afin d’examiner dans quelle mesure la Suisse et ses services ont collaboré au programme de guerre bio-chimique sud-africain, le Project Coast, dirigé par le Docteur Wouter Basson. Mais le travail de la Dél CdG, qui devrait officiellement rendre son rapport au printemps 2003, semble avoir été court-circuité. En effet, entre-temps, le DDPS (Département fédéral de la Défense) a pris l’initiative d’interroger Wouter Basson directement à Pretoria sous forme de questionnaire sur papier en-tête officiel de l’administration suisse. L’initiative du DDPS correspond à un acte officiel à un citoyen étranger résident à l’étranger, ce qu’interdit formellement la Convention de Genève sans l’accord express du pays concerné, en l’espèce l’Afrique du Sud qui a découvert l’affaire dans les médias. Ce fâcheux court-circuitage a été révélé par le journal suisse WeltWoche de la semaine du 20 octobre 2002. La Dél CdG s’est alors fendu d’une note d’information le 24 octobre 2002. Elle défausse sa responsabilité sur celle du DDPS en précisant qu’elle ne se prononcera plus sur ses activités jusqu’à la remise de son rapport. Le DDPS a, quant à lui, admis avoir commis une « erreur » dans ses transmissions, tout en déclarant à son tour, que « la Dél CdG est responsable de ses actes devant le Parlement ».
Reste que la Suisse se trouve dorénavant dans une situation délicate vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui risque de ne plus collaborer à l’enquête. Une manière originale d’enterrer un sujet qui dérange.

Livre & documentaire:
-Dr la mort, Enquête sur un bioterrorisme d’Etat en Afrique du Sud par Tristan Mendès-France

-Passé sous silence - Docteur La Mort Documentaire écrit par Tristan Mendès-France et réalisé par Jean Pierre Prévost. France 3, jeudi 31 octobre 2002, 23h55 (50 min)

Rapports:

-La maîtrise des armements chimiques et biologiques, rapport de l’ Assemblée parlementaire de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), 5 décembre 2001.

-Les rapports entretenus par les services de renseignements suisses avec l’Afrique du Sud, rapport de la Délégation des Commissions de gestion des Chambres fédérales sur le rôle des Services de renseignements suisses dans le cadre des relations entre la Suisse et l’Afrique du Sud. Voir notamment, dans le chapitre 2, la partie « Prétendue participation du Laboratoire AC de Spiez aux projets sud-africains de développement d’armes biologiques et chimiques ».
II. Histoire et origine du VIH SIDA
Le SIDA est-il réellement un jugement de Dieu sur le péché, comme le prétendent beaucoup de Chrétiens ? Nous vous présentons ici la traduction de la communication officielle faite par le Docteur américain L. Horowitz aux "Premières Rencontres Médicales" de Libreville, au Gabon, le 29 mai 2001. Son raisonnement scientifique aboutit à des conclusions très intéressantes, mais aussi très inquiétantes !

"Madame la Présidente, mesdames et messieurs les congressistes,
C’est en vérité un grand honneur pour moi que de faire partie de la délégation américaine invitée au Gabon pour présenter les récents développements de la recherche aux Etats-Unis concernant le SIDA. Je suis l’auteur d’un livre qui est un best-seller aux Etats-Unis, et qui s’intitule "Emerging Viruses : AIDS & Ebola. Nature, Accident or Intentional ?" (Les virus émergents : SIDA et Ebola. Sont-ils naturels, accidentels ou intentionnels ?" Dans cet ouvrage, j’étudie la possibilité que le virus du SIDA ait été intentionnellement injecté à certaines populations pour provoquer une endémie. Je vous parlerai aussi, dans ma présente communication, d’un de mes articles récents, publié en mai 2001 dans le journal médical professionnel anglais "Medical Hypotheses". J’ai fait tirer à part des reproductions de cet article, que je vous distribuerai demain. J’avais déjà présenté cette thèse à la 11e Conférence Internationale sur le SIDA qui s’était tenue à Vancouver en 1996. J’avais cité à cette occasion les chiffres d’une enquête montrant que 65 % des Noirs Américains croient que le SIDA est peut-être un génocide déguisé. On définit le génocide comme la destruction massive d’êtres humains pour des raisons économiques, politiques ou idéologiques. Dans le numéro d’octobre 2000 du célèbre "American Journal of Public Health", le Docteur Stephen Kunitz, considéré comme le plus important sociologue médical américain, est parvenu à des conclusions qui rejoignent celles du Docteur Adeoye Lambo, Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université d’Ibadan, au Nigeria. Il a déclaré que chaque fois que le capitalisme, le colonialisme, et l’élite WASP (White Anglo Saxon Protestant) contrôlaient la mondialisation, on a toujours pu observer qu’il en est résulté une destruction massive et systématique de populations indigènes. Ma thèse affirme que le spectre du virus du SIDA est apparu juste après l’administration de vaccins expérimentaux contre l’hépatite B à des homosexuels de New York et à des populations noires d’Afrique Centrale, en 1974 et au début de 1975. Se peut-il que la thèse que je vais vous présenter révèle l’existence d’un génocide ? S’agit-il d’une nouvelle mise en pratique des théories de Machiavel ? C’est-à-dire que l’on aurait volontairement créé un problème pour profiter de sa solution ? Dans ce cas, ce serait l’industrie pharmaceutique qui en serait la bénéficiaire, tout en décimant certaines populations considérées comme "indésirables". Se peut-il que les instigateurs de ce possible génocide s’efforcent en outre de supprimer des thérapies peu coûteuses, peu risquées et très efficaces pour lutter contre le SIDA ? Sans aucun doute, il s’agit là d’une possibilité extrêmement hérétique, politiquement provocatrice, et moralement déconcertante. Pourtant, ma thèse se fonde sur des éléments de preuve que je vais à présent vous résumer. J’estime que le temps est venu de vérifier de très près cette théorie. Je crois que ces vérifications devraient absolument être confiées à un comité scientifique et éthique indépendant, chargé par les Nations Unies d’établir la vérité dans ce domaine. Pour résumer les résultats de mes recherches, voici une première diapositive qui vous présente un contrat signé par le gouvernement des Etats-Unis, qui avait chargé la Société Litton Bionetics de créer, vers la fin des années 60 et au début des années 70, des virus proches du virus du SIDA et du virus Ebola. Ces virus devaient être fabriqués en utilisant des méthodes assez primitives et fastidieuses. Comme vous pouvez le voir, c’est le Professeur Gallo, membre de l’Institut National du Cancer (National Cancer Institute) qui devait suivre l’exécution de ce contrat, signé le 12 février 1962. Sur cette deuxième diapositive, fournie par les archives du Congrès des Etats-Unis, vous pouvez voir que la Société Litton Bionetics figurait en 1969 au sixième rang des fournisseurs de l’Armée américaine, en matière d’armes biologiques. La diapositive suivante reproduit l’édition du 5 décembre 1970 du journal "Nature". Vous pouvez constater que le Docteur Gallo, en collaboration avec ses collègues de Litton Bionetics, y rendait compte de ses travaux sur les cellules humaines atteintes de leucémie aiguë. Vous vous rappelez sans doute que c’est aussi le Docteur Gallo qui a découvert le virus du SIDA en 1984. Plus tard, on a établi qu’il n’avait pas découvert ce virus seul, mais qu’il devait partager cette découverte avec le Professeur français Montagnier. Le problème, c’est que l’étude des cellules leucémiques avait mis en évidence le rôle essentiel d’une enzyme, qui était également capitale pour expliquer le fonctionnement du virus du SIDA. Le nom scientifique anglais de cette enzyme est "RNA-dependant DNA polymerase", ou "transcriptase inverse". On avait mis en évidence le rôle de cette enzyme dans les cellules leucémiques dès avant 1970, c’est-à-dire près de 15 ans avant la découverte du virus du SIDA par le Docteur Gallo, et 9 ans avant sa découverte du premier virus de la leucémie (HTLV-1). La diapositive suivante vous montre toutes les manipulations de virus qui avaient été faites à cette époque sous la direction du Docteur Gallo. Vous voyez par exemple que certains virus propres aux singes avaient été combinés avec des virus de leucémies propres aux espèces félines ou aux poulets. Ces virus ARN avaient la particularité de provoquer des états immunodépresseurs qui aboutissaient à la mort. Il est bien connu que la leucémie des chats présente les mêmes symptômes et la même pathologie que ceux du SIDA humain. Je dois ajouter que, contrairement à certaines croyances populaires, ces maladies ne passent pas naturellement et facilement d’une espèce à l’autre. Pour que ces virus propres aux espèces animales puissent attaquer l’espèce humaine, il faut créer des "hybrides mutants", en cultivant les virus animaux soit dans des cellules sanguines humaines, soit dans des tissus fœtaux humains. La diapositive suivante vous présente une carte du monde, diffusée par le gouvernement américain en 1974. Vous voyez sur cette carte un petit carré entourant la ville de New York, et un autre carré entourant une région de l’Afrique Centrale, vers le nord-ouest de l’Ouganda. Selon la légende, les carrés représentent les zones géographiques où étaient effectuées des recherches sur le virus de l’herpès. Plus précisément, il s’agissait du virus d’Epstein Barr, et de cytomégalovirus des singes, qui provoquent certains cancers et la fatigue chronique. Selon la légende de la carte, il était aussi précisé que ces deux régions géographiques faisaient l’objet de recherches sur le virus du cancer du foie et sur le virus de l’hépatite B, dans le but de produire un vaccin. Or il se trouve que ces deux régions, c’est-à-dire New York et l’Afrique Centrale, sont justement celles qui ont été initialement frappées par le virus du SIDA ! Vous pourrez vous reporter à mon article publié dans "Medical Hypotheses" pour une présentation plus détaillée de ma thèse. Pour me résumer, je dirai qu’entre fin 1974 et début 1975, 200.000 doses du vaccin de l’hépatite B, représentant quatre sous-types de virus, ont été administrées à des homosexuels de New York, à des Noirs d’Afrique Centrale, et à des enfants handicapés mentaux de l’Ecole Willowbrook de Staten Island, à New York. Ce vaccin avait été préparé en cultivant un virus de l’hépatite B propre aux chimpanzés et aux singes Rhésus, qui avaient été expédiés à New York par le Laboratoire Litton Bionetics. Le Docteur Hilleman, considéré comme le plus grand spécialiste mondial en matière de vaccins, a reconnu au cours d’une interview de 1986, qui n’a jamais été diffusée, qu’il avait importé en Amérique des singes contaminés par le SIDA pour faire des recherches sur un vaccin, au sein de la Société Pharmaceutique Merck. J’ai découvert la cassette de cette interview dans les archives de la Bibliothèque Médicale Nationale. Le Docteur Hilleman racontait comment il avait lui-même emmené à New York des primates infectés, originaires de l’Afrique. Je possède des copies de contrats conclus par Litton Bionetics, prouvant que les singes qu’ils avaient utilisés pour leurs expériences provenaient du sud-ouest et du nord-ouest de l’Ouganda. A cette époque, Litton Bionetics, en association avec l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC) menait dans cette région de nombreuses études sur des populations indigènes, études portant sur les virus du cancer et sur la fabrication de vaccins. Les premiers vaccins contre l’hépatite B ont été fabriqués à partir de ces chimpanzés contaminés par le SIDA. On a d’abord cultivé les virus dans les chimpanzés, puis on a extrait ces virus des chimpanzés, en même temps que divers contaminants viraux, dont le SV40, les SIV, et les SFR, pour fabriquer les vaccins. Ces virus ont d’abord été injectés aux enfants de l’Ecole Willowbrook, à des homosexuels de New York, et à des Noirs d’Afrique Centrale. Bien entendu, un nombre important de ces sujets sont morts au cours de ce stade de la recherche. On a ensuite prélevé le sang des survivants, qui avaient fabriqué des anticorps de l’hépatite B. Le vaccin final fut préparé à partir de ce sang, en séparant les cellules du sérum. Le sérum a servi à fabriquer les quatre sous-types du vaccin de 1974-1975, dont 200.000 doses ont été administrées aux mêmes populations. Tous ces éléments constituent des preuves scientifiques qui permettent d’expliquer parfaitement comment le SIDA a pu simultanément se développer, à la fin des années 70, dans deux populations démographiquement distinctes, situées dans deux continents très éloignés. On a dit que l’on avait découvert des virus du SIDA antérieurement à cette époque. Mais cette information n’est pas exacte. On avait simplement mis en évidence certains fragments des gènes du virus HIV, qui étaient peut-être des portions de virus plus anciens. Mais le génome complet du virus du SIDA n’a été déterminé qu’à l’origine de la pandémie du SIDA. En conclusion, je citerai brièvement cet extrait de mon article de "Medical Hypotheses" : "L’hypothèse (de la création délibérée de l’endémie du SIDA) n’est pas aisément retenue par les personnes, les organisations, les institutions et les administrations gouvernementales, notamment celles qui servent des intérêts particuliers. Mais le fait de négliger une telle hypothèse, et de refuser de la vérifier, conduit à des conséquences catastrophiques. Une telle négligence ternit le fondement éthique de la science. Elle s’oppose à nos obligations morales, en tant que citoyens du monde, et peut tout simplement nous rendre complices d’attaques irréversibles contre l’humanité. "Par ailleurs, cette crise mondiale du SIDA peut servir les intérêts idéologiques de certains groupes, qui verraient d’un mauvais œil le développement démographique de certaines populations, dans cette période de transition globale de la planète. En effet, le SIDA représente un mécanisme de contrôle de revenus importants, au service de certains intérêts sécuritaires nationaux, de certaines organisations, institutions et industries qui bénéficient directement de ce qu’il faut bien appeler un génocide mondial."
Une autre théorie séduisante mais controversée (4)
Par Elisabeth Bursaut
5 février 2000 (Le Monde)

L’ÉPIDÉMIE de sida serait-elle due à la dissémination de virus de singe dans la population du Congo, de l’Ouganda et du Rwanda lors des premiers essais de vaccination par voie orale contre la poliomyélite à la fin des années 50 ?

C’est la théorie que propose Edward Hooper dans un livre qui vient de paraître aux Etats-Unis, The River. Sa thèse repose sur le fait que ces vaccins expérimentaux étaient obtenus après culture du virus sur des cellules rénales de singe dont on sait qu’elles étaient contaminées par certains virus inconnus. Mais elle s’appuie également sur la coïncidence entre les lieux de distribution des vaccins et les lieux d’émergence des premiers cas de sida décelés en Afrique.
Dans ce livre de plus de mille pages, l’auteur rapporte une enquête très sérieuse et approfondie, mais dont les preuves ne sont que circonstantielles. Aucun élément biologique ne vient appuyer ses hypothèses. La reconnaissance de l’irruption d’une maladie nouvelle par des médecins de New York et de Los Angeles date de 1981. Une pneumonie due à un agent exceptionnellement pathogène (Pneumocystis carinii) avait frappé quelques jeunes gens homosexuels sans problème de santé connu préalablement ; un cancer de la peau, tout aussi exceptionnel, le sarcome de Kaposi, était apparu de façon répétée, là encore dans une population de jeunes homosexuels. Le lien entre ces deux maladies était leur apparition chez des sujets aux défenses immunitaires déprimées. Il fallut attendre trois ans pour que l’origine de cette maladie soit attribuée à un rétrovirus par l’équipe du professeur Montagnier à l’Institut Pasteur. Alors commença une recherche frénétique pour découvrir le ou les virus en cause et leur origine. On découvrit rapidement que cette maladie des homosexuels américains existait aussi en Afrique de l’Est. En 1985, l’Institut Pasteur isolait un second virus, découvert chez un habitant de l’Afrique de l’Ouest, qui fut nommé VIH-2. On mit aussi en évidence des virus voisins chez certains singes, les chimpanzés Pan troglodytes troglodytes pour VIH-1 et le macaque Macaca maculata et le singe mangabey pour VIH-2.

RÉTROVIRUS VENUS DU SINGE

Il est aujourd’hui bien établi que les rétrovirus responsables du sida chez l’homme trouvent leur origine chez le singe. Les premières contaminations humaines remonteraient à une époque comprise entre 1920 et 1940. En effet, les différences entre virus de singe et virus humains sont telles qu’elles ont demandé de 20 à 40 ans pour s’établir, et le premier échantillon humain connu contaminé par VIH-1 date de 1959. La campagne de vaccination de 1957-1960 serait donc trop récente pour avoir permis, si elle avait comporté l’ingestion infectieuse de rétrovirus de singe, les mutations virales engendrant le VIH. Il reste, par ailleurs, fort douteux que des rétrovirus de singe aient été présents dans le vaccin, car il est particulièrement difficile de les faire se reproduire dans des cellules autres que les lymphocytes T ou les macrophages. Hooper reconnaît lui-même qu’on ne sait même pas si des tissus de singe ont été utilisés pour fabriquer le vaccin oral contre la poliomyélite utilisé au Congo !

Derniers éléments épidémiologiques qui vont à l’encontre de l’hypothèse de Hooper, les mêmes lots de vaccins ont été utilisés en Europe et aux Etats-Unis, et n’ont pas été responsables de la survenue de sida chez les personnes vaccinées. Il est important de le préciser, car il serait dangereux que le public s’inquiète et ne fasse plus confiance aux vaccins.

EXEMPLES ANCIENS

Le virus du sida a peut-être été présent en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis il y a fort longtemps, se manifestant sous forme de maladies Isolées ou très peu répandues. On en a quelques exemples parfaitement documentés. En Norvège, où un marin avait contaminé sa femme et sa fille en 1966. Aux Etats-Unis, un adolescent noir est mort du sida en 1968. Mais les facteurs qui ont précipité l’épidémie de sida sont plus récents. En Afrique centrale, si la maladie était bien présente dès 1959, son expansion épidémique est à peu près contemporaine de l’épidémie américaine. Celle-ci s’est développée à partir du réseau homosexuel transcontinental.
En Afrique, selon Mirko D. Grmek dans un article publié par La Recherche en juillet-août 1991, l’épidémie se serait déclenchée du fait de la coïncidence de plusieurs séries de facteurs facilitant l’infection, tous liés à la civilisation de l’après-guerre. D’abord, l’urbanisation et le bouleversement des relations hétérosexuelles : le sida est plus rare dans les campagnes et se répand le long des routesempruntées par les camions et par les autobus. Ensuite, si l’on cherche une cause médicale à l’explosion de l’épidémie, elle peut résider dans les débuts de la transfusion sanguine en Afrique ou dans les campagnes de vaccination par injection à grande échelle au cours desquelles la même aiguille ou des aiguilles non stérilisées étaient utilisées pour vacciner de nombreuses personnes.
The River : a journey to the source of HIV and AIDS. Edward Hooper, Little Brown, 1 070 pages, 35 dollars.
Très important, à visionner absolument!!!
Références bibliographiques:

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