A) LES PRÉTENTIONS DE L’ISLAM
Aujourd’hui il y a de nombreux Afro-Caraïbes et Afro-Américains qui se convertissent à l’Islam. Selon les recherches, ces nouveaux Musulmans se sont convertis avant tout parce qu’ils pensaient que l’Islam était une religion de "fraternité et d’égalité". Beaucoup d’entre eux croient que dans l’Islam il n’y a pas de problèmes raciaux et qu’elle n’était pas impliquée dans la traite des esclaves, aux côtés de plusieurs pays européens.
Abd-al-Zadir Kamal écrit dans "L’Islam et la question raciale" :
B) LES SOURCES ISLAMIQUES CONFIRMENT-ELLES CES PRÉTENTIONS ?
Malheureusement il y a beaucoup de personnes noires qui croient que l’attaque acharnée des Arabes à l’Occident s’accorde avec la cause africaine. C’est une grave erreur. Les premiers écrivains Musulmans des traditions islamiques (qui ont été rédigées assez tard, c’est-à-dire entre le 9ème et le 10ème siècle après J.C.) admettent que déjà aux temps de Mahomet il était devenu approprié de propager ses idées par des conquêtes militaires ; donc il n’est pas surprenant que selon la tradition il ait dit : "L’action la plus digne d’attention... et la meilleur source de gain est la guerre" (Mishkat II, p.340).
Quand les premiers leaders de la conquête arabe (c’est-à-dire Abu Bakr, Umar et d’autres) envahissaient les pays, l’histoire démontre que les habitants innocents pouvaient être dominés ou bien "accepter la mort par l’épée" (Dictionary of Islam, p.24).
Le Coran même commande aux Musulmans : "...tuez ces faiseurs de dieux, où que vous les trouviez ; et capturez-les, et assiégez-les, et tenez-vous tapis pour eux dans tout guet-apens..." (Sourate 9:5). En outre il recommande aux Musulmans d’avoir des esclaves, hommes et femmes (Sourate 4:24-25).
Selon la tradition islamique le général Abu Ubaidah, durant le siège de Jérusalem, donna le choix aux habitants "d’accepter l’Islam ou bien de se préparer a être tués par l’épée" (Rau Zatu, Volume II, p.241). Les compilateurs Musulmans à la fin du 9ème siècle admettent franchement que Mahomet fut un chef militaire. Alors que les premières descriptions de la vie de Mahomet en disent peu sur son activité prophétique, il abonde de récits, concernant ses batailles. Al-Waqidi (mort en 820) estime que Mahomet fut impliqué personnellement dans 19 batailles sur 26 (Al Waquidi 1966:144). Ibn Athir dit que leur nombre a été de 35 (Ibn Athir, p.116), alors que Ibn Hisham (mort en 833) l’évalue à 27 (Ibn Hisham, p.78). Semble-t-il, l’invitation de Mahomet à ses partisans fut celui-ci : "Faites la guerre avec moi pour envahir la Syrie, peut-être aurez-vous les filles de Al Asfar" (Al Waqidi 1966:144). Il faut savoir que Al Asfar était un homme d’affaires africain LIBRE ayant de très belles filles au point que "leur beauté était devenue proverbiale" (Al Waqidi 1966:144).
Par conséquent, les disciples de Mahomet ne restèrent pas pauvres pour longtemps. Ils devinrent riches avec les butins de la guerre, et accumulèrent beaucoup d’animaux et d’ESCLAVES, et en plus beaucoup d’or (Mishkat, Volume II, pp.251-253, pp.405-406). Il n’est pas surprenant que Ali Ibn Abu Talib se vantât en disant : "nos fleurs sont l’épée et le poignard. Les narcisses et les myrtes ne valent rien ; notre boisson est le sang de nos ennemis, notre calice est leur crâne après les avoir combattus" (Tarikh-ul Khulafa, pp.66-67).
Il n’est pas surprenant que le Coran résonne de cette pensée en disant : "Lors donc que (en combattant) vous rencontrez ceux qui mécroient, alors, frappez aux cols. Puis, quand vous les avez dominés..." (Sourate 47:4) et "Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu..., et ceux des
C) L’HISTOIRE CONFIRME-T-ELLE CES PRÉTENTIONS ?
Le général musulman Amr Ibn Al’As envahit l’Egypte de 639 à 642 (Williams 1974:147-160). L’Egypte ne lui suffit pas et pour cela il tenta de coloniser la Makuria, un royaume Chrétien indépendant. Mais le roi Kalydossas découvrit le complot en 643. Al’As tenta de nouveau de s’emparer de la Makuria en 651, mais il échoua et il fut contraint de signer un traité de paix (Williams 1974:142-145). En 745 le général Omar, le nouveau gouverneur d’Egypte, intensifia la persécution des Chrétiens, mais le roi Cyriacus de la Makuria réussit à stopper cette nouvelle attaque (Williams 1974:142-145). En 831 le roi Zakaria, le nouveau monarque de la Makuria s’inquiéta à cause des chasseurs musulmans d’esclaves qui envahissaient son pays (l’actuel Soudan). Il envoya une délégation internationale au calife de Bagdad, de manière que ces violations du traité de paix fussent arrêtées, mais il ne reçut aucune aide (Williams 1974:142-145). Le sultan Balbar d’Egypte continua à violer le traité de 651 (voire Sourate 9:1-4). Plus tard, en 1274, les Musulmans de l’Egypte subjuguée, commencèrent à coloniser et à détruire l’Alwa, la Makuria et la Nobatia, les 3 royaumes antiques chrétiens en Afrique. Les peuples de ces nations, autrefois indépendantes et rayonnantes, furent vendus comme esclaves.
Alors que l’Islam et la culture arabe se répandaient en Afrique, se diffusaient également l’esclavage et le génocide culturel. On commença à faire la guerre pour avoir des esclaves africains. Kumbi Kumbi, la capital du Ghana, fut détruite par les envahisseurs musulmans en 1076. Le Mali avait une "mafia" musulmane qui "encourageait" les rois africains du Mali à embrasser l’Islam. Cette "mafia" contrôlait les importants caravaniers et les ports commerciaux de l’Afrique. Les Musulmans réussirent à s’emparer des places les plus importantes du gouvernement et commencèrent à changer l’histoire antique du Mali de façon que les évènements préislamiques furent effacés. Pour des raisons de sécurité, le gouvernement du Ghana des Mossi, conscient du pouvoir des commerçants musulmans, institua un département gouvernemental pour contrôler l’espionnage musulman (Davidson, Wills et Williams).
La traite islamique des esclaves se déroulait également autour du Lac de Giad, dans les états musulmans de Bagirmi, Wadai et Darfur (O’Fahley et Trimmingham 1962:218-219). Au Congo les négriers Jallaba commerçaient avec les Kreish et avec les Azande, un peuple du nord (Barth et Roome). Également fréquentée était la route qui suivait la ligne de partage des eaux entre le Nil et le fleuve Congo, où les négriers arabes-musulmans (par exemple Tippu Tip du Zanzibar) arrivèrent des zones orientales de l’Afrique (Roome 1916, et Sanderson 1965).
Dans l’Afrique orientale, les promoteurs du commerce des esclaves étaient les peuples Yao, Fipa, Sangu et Bungu, tous Musulmans (Trimmingham 1969 et Gray 1961). Sur la rive du Lac Nyasa (appelé actuellement Lac du Malawi) fut institué en 1846 le sultanat musulman du Jumbe avec le but précis de favoriser le commerce des esclaves (Barth 1857 et Trimmingham 1969). En 1894 le gouvernement britannique évalua que le 30% de la population de Hausaland étaient constitués d’ex-esclaves. Il en était ainsi aussi dans l’Afrique occidentale française entre 1903 et 1905 (Mason 1973, Madall et Bennett, et Boutillier 1968).
a-CES PRÉTENTIONS SONT-ELLES VALABLES ?
Les Africains modernes ont pratiqué trop longtemps l’amnésie sélective quant à l’esclavage islamique. Les Africains ont mis effectivement l’emphase sur l’impact destructif du colonialisme européen et du commerce transatlantique des esclaves, mais ils ont étrangement ignoré la traite arabe-musulmane des esclaves en Afrique, de durée plus longue et dont l’effet fut dévastant. On n’entend pratiquement jamais parler des Africains qui étaient contraints d’immigrer à cause des incursions des négriers musulmans de l’ouest, de l’est et du nord d’Afrique après le 7ème siècle. Les esclaves africains, transportés par voie navale de Zanzibar, Lamu et d’autres ports est-africains, n’étaient pas conduits en Occident (ainsi que certains Musulmans veulent nous le faire croire), mais aboutissaient en Arabie, en Inde et dans d’autres états musulmans en Asie (Hunwick 1976, et Ofosu-Appiah 1973:57-63). Des rapports non officiels évaluent que plus de 20 millions d’Africains ont été vendus en tant qu’esclaves par les Musulmans entre 650 et 1905 (Wills 1985:7) !
Il est intéressant de remarquer que la majorité de ces 20 millions d’esclaves n’était pas constituée par des hommes, mais par des femmes et des enfants qui sont plus vulnérables (Wills 1976:7). Ceci est logique, vue que la position du sexe féminin dans le Coran a toujours été inférieure à celle du sexe masculin (Sourate 2:224 ; 4:11, 34,176). Les théologiens musulmans, comme le fameux Ahmad Baba (1556-1527), soutenaient que "...la raison de l’esclavage imposé aux Soudaniens est leur refus de croire... (c’est pourquoi) il est légal de s’emparer de quiconque est capturé en tant qu’infidèle... Mahomet, le prophète, réduisait en esclavage les personnes, parce qu’elles étaient Kuffar... (C’est alors) légal de posséder les Ethiopiens..." (Baba pp.2-10).
Hamid Mohomad (alias "Tippu Tip"), qui est mort en 1905, était un des négriers les plus commerçants de Zanzibar. Chaque année il vendait plus de 30.000 Africains (Lewis pp.174-193 et Ofosu-Appiah 1973:8). Il est important de se souvenir que la traite des esclaves à Zanzibar a continué jusqu’ en 1964 !
En effet, en Mauritanie la traite n’a pas été déclarée officiellement illégale avant 1981, alors qu’au Soudan on continue jusqu’à aujourd’hui, selon un rapport de l’ONU du 1994 (voire aussi Ofosu-Appiah 1973:57-63 ; "The Times" du 25 août 1995 ; Darley 1935 ; Mac Michael 1922 et Wills 1985). Ces exemples concernent un esclavage uniquement islamique. Gens du Livre (c’est à dire les Juifs et les Chrétiens)..." (Sourate 9:29).
b-FAUT-IL RECONNAITRE CES PRÉTENTIONS ?
On survole généralement les fait cités ci-dessus, on les ignore et on les oublie dans la littérature, pour le simple fait qu’il n’est pas "correct politiquement" d’en parler. Étant moi-même Africain, je dis honnêtement que nous devons réévaluer le rôle de l’impérialisme européen du 19ème siècle reconnaissant qu’il a été, malgré la "mauvaise presse" dont il jouit, une des rares force qui a arrêté l’impérialisme arabes-musulmans sur le continent africain. Les Musulmans arabes d’aujourd’hui discréditent l’impérialisme occidental du passé sans considérer ou discuter l’argument de leur propre histoire sordide du continent.
CONCLUSION
Ceci a été un bref résumé de l’esclavage islamique en Afrique. Les compilateurs du Coran et les écrivains islamiques postérieurs admettent que la guerre et la traite des esclaves furent les moyens les plus efficaces pour s’emparer des pays neufs et indépendants en Afrique. Pourquoi les Musulmans ne protestent-ils pas contre l’esclavage imposé aux Africains dans le Soudan d’aujourd’hui et pourquoi ne l’arrêtent-ils pas ? Leur silence est très éloquent ! Alors que les esclaves dans les pays occidentaux ont été libérés, il y a des siècles, les Africains se demandent pour combien de temps encore l’esclavage durera encore sur le continent africain ? (a)
Remarques :
L’un cherche a convaincre l’autre que sa religion est la meilleure (religions monothéistes en général). L’autre essaie par une discipline personnelle, de suivre la voie de la vérité et de la sagesse dictée par ses ancêtres sans chercher a perturber la vie d’autrui. Le fond du problème est donc ici. La voie de la sagesse, lorsqu’elle est écrite (livre sacré), doit se borner à inviter le futur initié à la suivre sans raconter des histoires (à dormir debout du style le passage de la mer morte.) La rédaction de l’histoire doit rester le fait des historiens pour éviter les exagérations.
En milieux nomades dans les livres religieux, on raconte sa vie, on invente des péripéties, des combats, des défaites, des victoires, des traîtrises, on jalouse les biens d’autrui, on les vole même et résultat, on ne sait même plus distinguer les bonnes des mauvaises actions !!! Enlevez ces pages d’histoire (à dormir debout) de ces ouvrages et il ne vous reste que deux feuilles en main !
Voilà pourquoi en Egypte ancienne, les textes religieux invitent l’homme a agir pour Dieu, sans lui raconter des histoires. Il s’agit d’aider l’homme à trouver en lui même, les voies divines de la sagesse (Maât). L’homme doit accomplir Maât et renforcer Maât par ses actions et ses pensées. C’est par Maât qu’il s’unit au Divin. Qui dit Maât dit vérité, justice, harmonie, équité, sagesse.
III. Le racisme au maghreb (3)
Il transforme le quotidien de ceux qui en sont victimes en enfer. Mais c’est un racisme qui ne réclame d’aucune idéologie, d’aucune vision du monde, si abjecte soit-elle. C’est un racisme sans militants. Il ne se trouve personne pour le revendiquer et encore moins pour l’expliquer. Pourtant, chaque Maghrébin y a un jour cédé, même sans le vouloir, tellement il imprègne le langage, en se glissant derrière les dictons de grand-mère et les mots les plus ordinaires du dialecte.
Denis, appelons-le ainsi, il préfère ne pas voir son nom cité, est un étudiant originaire d’un pays d’Afrique centrale, arrivé il y a quelques mois en Tunisie. Il raconte : “Moi et mes congénères vivons l’humiliation et l’offense dès que nous sortons dans la rue. On se fait traiter de Kahlouch (”nègre”), d’oussif (“esclave”) ou de Kird ( “singe”), comme ça, gratuitement. On voit les gens faire des grimaces à notre passage, se boucher le nez ou rire bruyamment. Je ne suis pas étonné de rencontrer des gens racistes, il y en a dans toutes les sociétés. Ce qui m’étonne plus, c’est la passivité de la “majorité silencieuse”. L’absence de réactions des gens dans le bus ou dans le métro, quand on se fait insulter par des enfants. Les parents ne semblent éprouver aucune gêne quand ils voient leur progéniture nous balancer des noms d’oiseaux. Au contraire, ils en rigolent. Pareil comportement serait impensable dans nos sociétés africaines. Cela me déçoit profondément. Cela ne correspond pas à l’idée que je me faisais du Maghreb. »
Des témoignages comme celui-ci, on pourrait les multiplier à l’infini. Les Noirs, dans les pays du Maghreb, font en permanence l’objet de réactions instinctives et épidermiques, qui vont de la simple moquerie blessante à la franche hostilité, et qui ont pour dénominateur commun le mépris. “Les Tunisiens (c’est vrai aussi des Algériens ou des Marocains, NDLR) sont bourrés de préjugés, explique Moïse, un étudiant mozambicain qui vit à Tunis depuis trois ans. A part le football, ils ne connaissent rien à l’Afrique noire, et ça ne les intéresse pas vraiment. Pour eux, l’Afrique car ils n’ont pas le sentiment d’y appartenir, c’est la famine, la guerre, la maladie ou les animaux sauvages... Ils disent qu’ils sont ouverts, mais en réalité ils ne sont ouverts que sur l’Europe, et encore, seulement par le biais de la télévision. Le racisme touche toutes les couches de la société, pas seulement les classes populaires ou déshéritées. Les seules personnes qui auront spontanément un comportement acceptable avec nous, ce sont les Maghrébins qui ont voyagé, qui ont vécu à l’étranger. Ils sont plus ouverts sur le monde, plus curieux de ce qui s’y passe, plus enclins à remettre en cause les préjugés de leur éducation.”
Car le Noir, dans l’imaginaire collectif, renvoie toujours confusément à l’intérieur, domestique ou esclave, à celui qui se trouve en bas de l’échelle, et avec qui on peut tout se permettre. Cette vision dévalorisante, les ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne n’en souffrent que par ricochet. Car elle s’est formée au contact de ces esclaves, dont descendent la plupart des communautés noires autochtones du Maghreb.
Les Noirs du Maghreb, des musulmans qui parlent arabe dialectal ou berbère, sont environ 50 000 en Tunisie, certainement plus en Algérie et plus encore au Maroc. Citoyens à part entière, ils éprouvent pourtant les pires difficultés à se mélanger avec les composantes arabes et berbères des pays où ils sont nés. Ils vivent entre eux et se marient entre eux. Quand ils se marient... Inès Mrad Dali, doctorante en anthropologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris), s’est penchée sur la question et a étudié le cas de quelques communautés du Sud tunisien. Elle est arrivée à des conclusions surprenantes et inquiétantes. Il y a vingt ans, les alliances entre hommes noirs et femmes blanches étaient presque inexistantes, mais des mariages pouvaient être contractés dans l’autre sens, entre femmes noires et hommes blancs : “Les pratiques matrimoniales ont beaucoup évolué en une génération. Aujourd’hui, quand ils le peuvent, c’est-à-dire quand ils ont un emploi stable et un minimum d’argent, la plupart des hommes noirs épousent des femmes blanches. Epouser une Blanche est à la fois un gage de réussite sociale et un moyen de garantir un meilleur avenir à ses enfants, qui souffriront moins de la stigmatisation. En revanche, les femmes noires éduquées, celles qui sont parvenues, elles aussi, à un certain niveau social, comme par exemple les infirmières ou les secrétaires médicales, éprouvent les pires difficultés à se marier. Elles sont désormais rejetées des deux côtés : par les hommes blancs, ou plutôt par les mères blanches, sans le consentement desquelles en Tunisie, et maintenant par les hommes de leur communauté et de même niveau qu’elles, qui leur préfèrent les Blanches.” Beaucoup se retrouvent donc contraintes au célibat, ce qui revient, au Maghreb, à une certaine forme de mort sociale...
Extrait de JA-15-28 Août 2004 / 29 juin 2006.
Afribone.com
Le quotidien allemand Die Welt, repris par le journal français Le Nouvel Observateur*, a révélé, d’après les rapports de services secrets européens, que la Syrie avait testé des armes chimiques sur les populations civiles du Darfour, dans le cadre d’une coopération militaire avec le Soudan. La date exacte des essais semble encore difficile à établir, mais la période de juin 2004 ne fait pas de doutes selon ces sources européennes des mieux renseignées. En effet, les relations syro-soudanaises s’étaient réchauffées depuis que, en mai 2004 au Soudan, une délégation syrienne avait proposé une coopération militaire dans le domaine des armes chimiques à des représentants du gouvernement de Khartoum. La guerre civile meurtrière voire génocidaire en cours dans le Darfour à l’ouest du Soudan, responsable de 30 000 à 50 000 morts essentiellement civils depuis février 2003, devait fournir à la Syrie le macabre terrain d’expérimentation de ses armes chimiques. Il est vraisemblable que opportunément, la délégation soudanaise ait préféré tester les armes sur des populations civiles sans défense, plutôt que sur les soldats rebelles non musulmans, le Mouvement de Libération du Soudan [MLS] et le Mouvement de la Justice et de l’Egalité [JEM] étant alors en négociation de paix avec le pouvoir soudanais.
Aujourd’hui se trouve reconstitué, comme pendant les siècles de traites négrières européennes et arabo-musulmanes, un contexte global, et un statut international d’exception d’humanité pour les populations mélanodermes, négro-africaines en particulier. Ainsi rien jamais ne sera trop grave pour ce qui est de l’Afrique. L’horreur y restera banalisée, les états plus ou moins puissants du monde pourront maintenir une honorabilité aux yeux de la communauté internationale, en développant des stratégies criminelles et génocidaires sur ce continent damné. Il n’y aura pas de contradiction à appliquer une répression sanglante contre des Noirs africains en Libye, financer des guerres civiles lucratives et revendiquer pour le même état un leadership en panafricanisme. Pas plus que fabriquant de guerres, de conflits du pétrole et du pré carré, la françafrique pourra toujours à l’envi se parer des atours du défenseur et de l’ami de l’Afrique et des Africains.
Le pire se rapproche dès lors que les politiques et élites intellectuelles négro-africains de toutes tendances ne semblent pas réagir, vouloir ou pouvoir le faire, par rapport à cet apocalyptique état de fait, cette constitution d’une humanité préposée légitimement à l’enfer terrestre. Une frange des populations africaines, afrodescendantes et mélanodermes non seulement ne trouve aucun intérêt à se manifester, pis, trouve normal ou banal, dénudé de toute spécificité ces abominations. L’engrenage légitimant la barbarie est en cours de consommation, à force de répétitions impunies, d’implication et de complicité des nations dominantes et «démocratiques», modèles politiques, références actuelles de civilisation. L’horreur, par impunité et par la responsabilité active des intérêts géostratégiques des « grands » s’auto-justifie. Il n’y a pas d’antinomie à prôner les droits de l’homme et instrumentaliser des crimes de masses et des régimes dictatoriaux pour ses intérêts, quand seules les populations mélanodermes, faibles et sans capacité de nuisance sont victimes.
En revenant sur la question des armes chimiques utilisées contre les populations du Darfour, on attend les déclarations et actions des responsables de l’Union africaine et de l’Onu, dont l’éminent secrétaire général pourrait être confondu un jour, au plan du phénotype, à un habitant du sud ou de l’ouest du Soudan… Il n’est peut-être pas neutre que de telles révélations soient faites au moment où des discussions et négociations africaines sont entreprises pour obtenir l’arrêt des violences et entrevoir une issue au conflit… Les faits en eux-mêmes, leur médiatisation, le moment de leur publication en appellent nécessairement à circonspection.
* Voir Le Nouvel Observateur, Die Welt, du mercredi 15 septembre 2004
Source: Afrikara
4. http://www.afrology.com/pressarchives/darfour_syrie.html
5. http://aetas.alloforum.com/verite-esclavage-t4428-1.html
6. Les Vidéos sur l'esclavage arabo-musulman
Vidéo 1/5
http://www.dailymotion.com/shemsoudiop/video/x817nz_esclavage-15_news
Vidéo 2/5:
http://www.dailymotion.com/user/shemsoudiop/video/x81ani_esclavage-35_news
Vidéo 3/5:
http://www.dailymotion.com/user/shemsoudiop/video/x81awq_esclavage-45_news
Vidéo 4/5:
http://www.dailymotion.com/user/shemsoudiop/video/x81br9_esclavage-55_news
Vidéo 5/5:
http://www.dailymotion.com/user/shemsoudiop/video/x81kiw_debat-relatif-aux-videos-sur-lescla_news
Vidéo:
http://www.dailymotion.com/user/shemsoudiop/video/x81ktc_debat-relatif-aux-videos-sur-lescla_news
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